Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mardi 2 février 2010

Hommage challandais pour JD SALINGER


On ne saura rien des funérailles de JD Salinger... Comme ces fans le préssentaient... Elles ont (ou auront) lieu à l'abri des regards des curieux. Sera-t-il enterré, aura-t-il une tombe avec son nom ou inconnue. Sera-t-il enterré sur son terrain ou dans le petit cimetière de Cornish... A moins que tout simplement, il a décidé de se faire incinérer pour que ses cendres soient dispersée dans sa chère forêt qui l'a tant protégé du regard des curieux.

Un simple article de RFI qui en parle, c'est bien maigre à comparer de la légende et tout ce qu'il a apporté aux jeunes, au Rock, à la littérature...

Ses funérailles seront à l’image de sa vie : privées, secrètes, à l’abri des regards. JD Salinger vivait en reclus depuis de longues années dans sa maison du New Hampshire, dans le Nord-Est des Etats-Unis, refusant d’apparaître en public, refusant les interviews. Il intentait même systématiquement des procès à quiconque se risquait à vouloir publier la moindre ligne sur lui. Hier soir, la famille de l’auteur de l’Attrape-Cœurs a publié un communiqué, pour annoncer que son enterrement aurait lieu à l’abri des regards et qu’aucune cérémonie publique ne serait organisée.

J'ai décidé de rendre hommage à celui qui m'a bouleversée et apris à utiliser le commentaire comparé pour mieux m'impregner des livres. J'ai décidé non pas d'aller dans une église y faire brûler un cierge, mais de rester avec ses chers amis. Les canards du Lac d'Holden Caufield. Certes chez moi ce n'est pas Central Parc, mais bon le coeur y est....

Holden Caufield s'inquiétait pour les canards de Central Parc  et posait toujours cette même question aux chauffeurs de taxi :

"Hey dites donc, vous avez vu les canards près de Central Parc South ? Le petit lac ? Vous savez pas par hasard où ils vont ces canards, quand le lac est complètement gelé ? Vous ne le savez pas ?

Puis il a fini d'arriver auprès de ce lac.

Bon, quand même, le lac, je l'ai trouvé. Ce qu'y avait c'est qu'il était en partie  gelé et en partie pas gelé. Mais j'ai pas vu les canards. J'ai fait tout de même le tour du foutu lac  - à un moment j'ai même bien manqué tomber dedans - mais j'ai pas vu un seul canard. J'ai pensé que peut être, s'il y en avait, ils domaient dans l'herbe et tout, au bord de l'eau. C'est comme ça  que je suis presque tombé dedans. Mais les canards, je les ai pas trouvés.

Plus jamais je n'ai regardé les canards comme avant, même ceux de Challans... Même si pour la photo, j'ai failli imiter le Héro de Jd Salinger avec cette boue glissante

Where do the ducks go when it freezes in winter?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est un des passages qui m'a le plus marquée! D'ailleurs, comme vous, l'hiver alors que je marche sur les bords de marne, (ma ville étant aussi assez loin de Central Park^^)je ne peux m'empêcher de les chercher des yeux ces canards, et dès lors, de les regarder avec cet étrange intérêt que leur a porté le jeune Holden. Une fois de plus... Merci pour cet instant ! Melissa

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