Comme aucune chaine de télé n'en parle pas (franchement c'est désolant). Il est vrai que c'est passionnant de pleurnicher sur la mort d'une pseudo vedette de téléréalité d'une chaine tv poubelle qu'est M6 que de parler d'une légende vivante qu'est encore JD SALINGER même mort. Pas un mot au treize heures de Pernaut, normal son adolescence est bien loin chez lui. Pas un mot dans les chaînes dites d'information vampirisées par les affaires De Villepin et Frèches. Rien non plus dans les journaux des chaînes publiques (Alors Patrick de Carolis ou est votre promesse d'un service public culturellement fort ?). Même pas une rediffusion prévue pour "A la rencontre de Forrester" avec Sean Connery, librement inspiré par la vie de Salinger... Heureusement que j'ai le satellite et que je regardais les chaines américaines en Vo...
Je tiens à rendre hommage à tous les bloggeurs, les facebookiens et autres addicts aux réseaux sociaux qui ont entretenu la flamme du souvenir sur la toile. Internet est devenu le vecteur indispensable pour la vraie information, la diffusion de la culture. Pour ce dernier domaine, la télé a baissé les bras. Pour faire de la télé, il faut être cas social, faire la cuisine (les émissions culinaires surtout avec la navrante Julie Andieu et sa fameuse rhinoplastie ratée, il y en a trop c'est indigeste à la fin), le ou la gogol(e) de service prêt(e) à tout pour son quart d'heure de gloire, les jeux véritables pièges aux cons, les films catastrophes etc.. Les émissions littéraires et culturelles (pas cuculturelle je précise) deviennent de plus en plus rares. J'en arrive a avoir plus de respect à ceux qui choisissent l'oubli, la non apparition... JD Salinger a dit merde au système pendant plus un demi siècle... Il avait prédit cette dérive depuis longtemps...
"J'appartiens donc, en un mot, à l'espèce de reclus littéraire qui, je n'en doute pas, peut être brutalisé ou poussé à l'action par lettre. Mais tout le monde a un point de saturation, et je ne suis plus capable, désormais , d'ouvrir ma boîte aux lettres sans trembler énormément à la pensée de découvrir, nichée parmis des prospectus publicitaires d'outillage agricole et les extraits de tenue de mon compte en banque, une carte postale comminatoire, familière et interminable, espédiée par l'un ou l'autre de mes frères et soeurs, dont deux seulement - la remarque vaut la peine d'être faite - utilisent des stylos à bille."*
Heureusement que Dr House est là pour soigner nos petits coeurs brisés (le retour prévu pour mardi).
* Seymour, une introduction
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