Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

dimanche 10 janvier 2010

Hommage à Kristina...


Pour ceux qui ne la connaissait pas... Une petite bio... Trouvée sur le site Sud Ouest.

Kristina Cantat-Rady : une personnalité majeure du monde de la culture


Née en 1968 à Budapest, Kristina Cantat-Rady (de nationalités hongroise et française) était une personnalité majeure du monde de la culture. Ses activités étaient nombreuses et diverses, en tant que traductrice, rédactrice, metteur-en-scène, productrice, ou directrice artistique de festivals et événements.


Depuis 2003, elle dirigeait une structure associative, « Kristina à l’OuEst » ayant pour vocation à développer des projets à la croisée des arts, du théâtre aux musiques actuelles, en favorisant le travail en commun de musiciens, écrivains, metteurs en scène et comédiens.

Passionnée de littérature et de poésie, elle a traduit en français de nombreux textes du poète hongrois Attila Jozsef, notamment « A cœur pur » qu’elle a également mis en scène. Interprété par le comédien Denis Lavant et le guitariste de Noir Désir Serge Teyssot-Gay, ce spectacle, vu sur de nombreuses scènes à travers le monde (dont le TnBA de Bordeaux), a fait l’objet d’un livre-CD publié en 2008 aux éditions du Seuil.

Kristina Rady a également traduit en hongrois « Persepolis » de Marjane Satrapi, avec qui elle travaillait actuellement à une nouvelle production intitulée « Broderie ». Parmi ses autres projets en courts, figure un travail avec le dramaturge Wadji Mouawad.

Depuis plusieurs années, elle travaillait également avec France-Culture, pour qui elle a notamment réalisé en 2007 une série de documentaires sonores, diffusés dans l’émission « Surpris par la nuit ». Deux ans auparavant, cette même antenne avait diffusé un cycle de huit heures consacré au théâtre hongrois, avec des pièces traduites et proposées par Kristina Rady.

Ancienne directrice des affaires artistiques de l’Institut Culturel Hongrois de Paris, elle a également été commissaire pour les musiques actuelles des saisons hongroise, polonaise et tchèque mises en place par l’AFAA (Agence française d’action artistique) et le Ministère de la culture.

En septembre 2007, Kristina Cantat-Rady évoquait dans une interview au magazine « Le Point », ses premiers engagements politiques et culturels, dans le Budapest du début des années 90 : « Dans l’euphorie ambiante, je participais activement à la révolution postsoviétique. J’ai cofondé un journal politico-culturel d’abord clandestin, qui a contribué ensuite à l’explosion de la presse. Après l’insurrection de 1956, mon grand-père purgeait sa peine à perpétuité en compagnie de celui qui allait devenir le président de la Hongrie libre. J’ai participé à l’émergence d’une radio clandestine, qui deviendra ensuite le porte-parole des minorités ethniques et des femmes. J’ai été programmatrice du premier bar concert-café-théâtre de Budapest, de la première fête de la musique, et j’ai monté des émissions pour la télévision libre » expliquait-elle.

Un temps pressentie au poste de Ministre de la culture en Hongrie, Kristina Cantat-Rady vivait à Bordeaux avec son compagnon Bertrand Cantat, et leurs deux enfants, Milo et Alice, âgés de 12 et 6 ans.

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