
On peut rater sa vie par un seul mot Amélie Nothomb
J'adore feuilleter les pages des livres de Pierre Desproges, c'est ma manière de le faire vivre et d'imaginer une discussion avec lui. Quand tout à coup dans Les Textes de scène, je tombe sur ce passage qui m'a bien foutu le cafard... S'il avait croisé ma route qui sait... Je rigole car j'étais bien trop jeune à l'époque et franchement il ne m'aurait même pas remarqué parmi ses groupies... Quoique :
De toutes façons, je quitterai jamais ma femme. Jamais je ne quitterai la famille que j'ai fondée. C'est trop important. Jamais. Même pas pour une chèvre ou pour un évier. Ou alors si, peut-être, mais... pour une femme... qui aurait de l'humour. De l'humour noir. Parce que là, qu'un être du sexe opposé du mien me jette à l'âme la fulgurante exclaboussure de son gain désespoir et je craque. Comme un teckel trop bas, derrière une levrette affolante, je cours en haletant derrière la femme d'esprit. Ah oui ! pour ses beaux yeux caustiques, je partirais, j'irai rire noir dans son giron tiède en rognant, s'il le fallait, mes infrastructures les plus essentielles. Je partirais.
Dommage...
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