Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 3 octobre 2009

"SUJET LIBRE" Art MENGO


Et si on partait en randonnée en Famille, sans chichis ?
C'est ce que nous propose Art Mengo. Une randonnée pas seulement dans ses chères Pyrénées mais dans son univers. Il nous offre un bon bol d'airs purs. A contre courant des compositions larmoyantes que l'on a l'habitude d'entendre dans les radios ou la Télé, il est vrai que c'est tendance de pleurer dans les chaumières, de se plaindre, de rouspéter contre la crise. Art Mengo et son ami Marc Estève ont décidé de prendre à contre pied cette sinistrose ! Ils nous proposent des textes, véritables chemins vers l'essentiel, pour nous retrouver nous même et ainsi relativiser cette société malade dans laquelle nous vivons. Toujours aller vers le plus beau et non seulement de nous indiquer la direction, ils nous balisent le chemin....

Pourquoi ne pas sortir de chez soi, loin des ordis, médias et autres pour une randonnée en famille bienfaitrice.

...Lever le pied, lever le pied

Mais ne pas ralentir

Lever le pied pour s'élever,

Quand l'heure est grave, il faut gravir,...

Surtout qu'on est fragiles, de réaliser surtout qu'on est fragiles "Je me suis réveillé fragile" (Je me suis réveillé fragile/ A redouter n'importe quoi/ Un regard, un mot malhabile/Et j'aime cette sensation là.) Il ne reste donc à rêver de La nouvelle arche (magnifique chanson).

La sur cette chanson je ne peux que rire de la médiocre prestation des people qui viennent d'enregistrer une parodie de la chanson "Bed are burning" de Midnight Oil... Quel jeu de massacre, ils chantent faux, la reprise est nulle et en plus ils font ça car ils n'ont rien en promo... Je ne souhaite qu'une chose : une parodie d'eux des Fatals Picards...

Revenons à nos moutons, Art avec son Arche signe un chef d'oeuvre. Une magnifique chanson que les enfants devraient apprendre en classe. Très intelligente, belle et pas du tout larmoyante, seulement des questions essentielles à se poser soi même.

Marc Estève sait manipuler l'humour aussi avec "Si tu me licencies", une autre manière de parler de séparation, de divorce sans tomber dans le piège du mélo. "Homo sapiens Barnard" quel texte désopilant (en fait j'étais en pleine lecture de "Attention Dieu Méchant" de Auslander quand je l'ai écouté pour la première fois et cela a été comme un éclair). Puis "Sac à Puces", cette chanson que Nourissier aurait tellement apprécié !

Art tient son oeuvre phare dans la chanson "Ciao Wiedersehn" qui narre le cauchemar de ces femmes tondues après la guerre car elle sont tombées amoureuses de l'occupant. L'Amour sera de toute manière plus fort que la bêtise des hommes...

Bon je ne peux pas ne pas parler de "En attendant Becket" ma seconde sur le podium de mes chansons favorites... Rien que ce couplet "J'ai dévoré des livres/Avalé des histoires/Pris des trains sur un titre/Une phrase de départ"... De la même verve qu'un de ses précédents titres "J'ai vidé mon grenier"... Une sorte de tome 2 de cette chanson.
Mais là, je vais saluer Art Mengo et surtout Lionel Suarez ! Lionel ce grand monsieur de l'accordéon. Il m'a réconciliée avec cet instrument que je trouvais ringard (souvenez vous d'Aimable et consorts. Bon cette chère Yvette Horner est à part car c'est grâce à elle que l'accordéon n'est pas devenu un objet poussiéreux et vieillot). Lionel nous ballade, nous enchante dans son univers. Bagatelle quelle sublime chanson, quelle merveille. Bon elle sera surement censurée par les services de communication de Roselyne Bachelot car elle incite à s'embrasser "(j'aime l'idée volatile/des baisers éternels/qu'en restera-t-il /Bagatelle, bagatelle...).

Oh bien sûr que l'on a envie de vous embrasser Michel, Lionel, Marc, Loïc ! Je vous suis reconnaissante d'exister !

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