Ce n'est pas cette année encore (même en cette période de commémoration de Boris Vian) que je vais cracher sur Nothomb !
Non ! Non !
C'est avec plaisir que je retrouve Amélie avec ses personnages dingo-fantasques mais tellement attachants. Du genre que l'on oublie pas !
Zoïle, travailleur social chez EDF croise lors d'une visite Alienor (une écrivain souffrant d'autisme, vite surnommée "neuneu" !) et surtout celle de sa tutrice Astrolabe. Il tombe amoureux de cette dernière mais comme dirait la fameuse chanson "les histoires d'amour finissent mal en général". Tellement mal, que Zoïle se décide à détourner un avion afin qu'il se crashe sur la Tour Eiffel (Qui a la forme d'un A, la symbolique d'Astolabe). Mais avant d'arriver à ses fins, Zoïle se décide d'écrire ses mémoires dans la salle d'attente de l'aéroport :
Il est à présent 9 h 30. J'ai quatre heures devant moi pour assouvir ce curieux besoin : écrire ce qui n'aura pas le temps d'être lu. Il paraît qu'à l'instant de mourir, on voit défiler sa vie vie entière en une seconde. Je saurai bientôt si c'est vrai. Cette perspective me plaît, je n'aimerais pour rien au monde manquer le Best of de mon histoire. Si j'écris, c'est peut-être pour préparer le travail du monteur qui sélectionnera les images : lui rappeler les meilleurs moments, suggérer de laisser dans l'ombre ceux qui m'auront importé.
Si j'écris c'est aussi de peur que ce fulgurant film n'existe pas. Il n'est pas exclu que ce soit un bobard et qu'on meure stupidement, sans rien voir du tout. L'idée de m'anéantir sans cette transe récapitulative me désolerait. Par précaution, je vais essayer de m'offrir ce clip par l'écriture.
Amélie dans ce roman, nous offre de ses subtiles maximes dont on raffole et qui font mouche !
Bien évidemment, j'y pense. Les attentats n'existent que pour le qu'en-dira-t-on et pour les médias, ce commérage à échelle planétaire. On ne détourne pas un avion pour le plaisir, mais pour occuper la une. Supprimez les médias et tous les terroristes se retrouveront au chômage. Ce n'est pas demain la veille !
Mais surtout ce passage qui me rappelle ma façon de lire et le pourquoi de la création de mon second blog : http://sablachallandaise.wordpress.com/
Quand j'étais une lectrice lambda d'Alienor, je ne me rendais pas compte de son art. Sa prose limpide donne envie de devenir auteur, on se dit que ça l'air facile. Tout lecteur devrait recopier les textes qu'il aime : rien de tel pour comprendre en quoi ils sont admirables. La lecture trop rapide ne permet pas de découvrir ce que cache cette simplicité.
J'entends autour de moi, Amélie cette pauvre cinglée, elle ne relit pas ce qu'elle écrit. Que son succès est un mystère. Un mystère ! Tant mieux ! L'incompréhension de ces gens me confortent dans mon admiration envers ma petite Gothique Belge ! Elle a son style propre, elle ne change pas ! C'est toujours la même jeune femme qu'on a découverte lors de la parution de l'hygiène de l'Assassin. Le temps n'a pas de prise sur elle. J'aime son univers, ses délires et chaque année c'est un plaisir immense de foncer à la librairie acheter le nouveau Nothomb. C'est mon petit apéritif littéraire, ma coupe de champagne annuelle.
Aussi pour en finir avec cet article que je tiens à remercier le photographe Harcourt de cette photo sublime de la couverture du livre.
Quel bonheur enfin, ce début de rentrée littéraire avec la parution des deux écrivains les plus rock'n Roll : Frédéric Beigbeder et Amélie Nothomb !!! Ils seront présents ensemble à l'émission "La Grande Librairie" sur la Cinq le 3 septembre !
Un rendez-vous à ne pas manquer ! Surtout en ce moment ou les programmes TV sont affligeants de nullité, surtout les jeudis !
Dernière information : La mauvaise nouvelle, cependant, que je viens de recevoir par courrier d'Amélie. Elle ne pense pas venir au salon de Brive mais pour ses fans de l'Ouest, il reste deux dates pour pouvoir la croiser :
- Le 9 décembre elle sera à la librairie Mollat de Bordeaux.
- Le 17 décembre à Tours à la librairie "la boite à livres" dès 20 heures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire