Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mardi 28 octobre 2008

"L'auberge rouge" Michel Peyramaure


Et on va me parler d'halloween. Moi j'ai mieux que ça : l'histoire véridique de la petite auberge des plateaux ardèchois : l'auberge Peyrebeille plus connue sous le nom funeste de l'auberge rouge.


L'histoire se déroule entre 1808 et le 2 octobre 1833 (date de l'exécution des aubergistes). Un couple d'aubergistes, Pierre et Marie s'installent dans cette auberge (reprenant ainsi l'activité des parents de Marie) avec leurs deux filles Marguerite et Marie Jeanne ainsi que leurs servants et neveu André.


Les affaires prospérèrent vite, et le nombre des disparitions aussi. Des rumeurs de meurtres, les ragots qui se transforment vite en témoignages. On accuse les aubergistes de voler leurs clients et de les faire disparaître en brûlant les cadavres. Les nouvelles vont vite s'amplifier et le caractère des aubergistes ne vont pas arranger les choses. Marie est considérée comme une mégère, Pierre un vaniteux ambitieux prêt à tout et Rochette leur servant qui les suivra dans la mort. Sans compter la peur des servants vis à vis d'eux qui entretiennent une sorte d'omerta autour d'eux. Ils auront même peur de témoigner à la barre lors du procès.


Ils seront donc jugés, condamnés à mort et vite exécuté à quelques pas de leur auberge. Endroit ou l'échafaud était érigé est maintenant marqué d'une pierre implantée.


Mais des années après, des zones d'ombres subsistent, des dossiers d'instruction sont disparus quelques temps après l'exécution des époux Martin et de leur servant. Est ce pour éviter une réouverture voire même une réhabilitation ? Les autorités de l'époque avaient elles peur que l'on découvre un dossier bâclé et sans trop de preuves irréfutables. Que sont ils devenus ceux qui témoignaient ? Que sont elles devenues les filles ? Que sont devenus les servants de l'auberge ? L'auberge à qui a-t-elle été léguée à la mort de ses propriétaires ? A qui donc profite ces crimes.


Michel Peyramaure ne nous en donne pas la réponse mais nous ouvre des pistes de réflexion tout en nous expliquant de la manière d'un romancier certes l'histoire de ce singulier fait divers.


Mon mari a fait ses études au centre St Jeanne de Lestonnac à Pradelles et lorsqu'il emmènera la famille à montrer ce lieux qui l'a tant touché, on ira faire un petit détour voir cette auberge qui apparemment est restée la même. Même si le marketing (magasins de souvenirs etc...) s'y est installé comme tout endroit un peu mystérieux. Comme quoi ironiquement les époux Martin ne savaient pas que cette auberge allait rapporter bien des années après.


Je ne parlerai pas des films d'Autant Lara (avec Fernandel) ni celui encore plus récent avec Balasko, Clavier, Jugnot (dont la distribution me fait craindre le pire) car ce ne sont pas l'histoire que l'on relate mais seulement une interprétation).


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