Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 2 août 2008

"la toile du destin" Valérie DEBIEUX



J'ai entre les mains le livre de Valérie Debieux. Vous savez par mon précédent article que j'avais apprécié son premier livre et j'attendais la suite... Souvent, on est enthousiasmé par le premier roman ou album d'un artiste et des fois déçus par la suite... Voici mon premier ressenti après avoir passé une quasi nuit blanche à lire "la toile du destin"




Pourquoi mettre au début une toile de Claude Monet quand on parle du livre de Valérie ?
Parce que ce livre est une fresque. Une fresque de toute une vie ou de vies celle du narrateur et de Sofia. Puis celle déroutante de la seconde partie (qui pourrait être considéré comme un des deux manuscrits pour ouvrir une porte pourquoi pas à une suite du récit des amours du narateur et de sa femme).
Comme coïncidence en ce moment dans la littérature la mode serait aux retrouvailles des amants terribles : Je parle par rapport à la route de glace de Yves Viollier, Madeleine et ses deux maris (que je lis en ce moment), l'année dernière le terme récurrent était les mères courages et .

Pour en revenir à Valérie. Elle écrit comme on peint. A petites touches délicates, des couleurs pastels, douces, tendres pour en faire un récit lumineux. Tout n'est pas rose pourtant dans ces destins mais l'auteure respecte tellement ses personnages qu'elle ne veut pas "violer" leur intimité. Sofia déprime mais point de scènes théâtrales, seulement l'essentiel.
Ses petits chapitres me font penser aux livres de Nathalie Rheims (je pense surtout au Rêve de Balthus). C'est à dire aller au plus profond des sentiments et des situations en peu de mots. Dur exercice car si on s'essaie à ce style on a tendance à trop écrire. Son livre dès qu'on y plongé le nez dedans on ne peut pas le lâcher et il ne quittera pas ma table de chevet car pendant longtemps, je vais le lire et le relire afin de mieux m'impregner de cet univers vraiment captivant.
Petit à petit comme une petite araignée laborieuse Valérie tisse sa toile de son destin littéraire et d'après ce que je viens de lire je peux dire que je suis fière et heureuse de connaître une romancière avec tant de talent et de générosité...


Pour aller à son site (pour commander son livre ou pour mieux connaître Valérie) cliquer sur la couverture de son livre qui est sur la colonne de gauche en permanence ou cliquer sur ce lien





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