Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mardi 24 juin 2008

Pendant ce temps la aux Sables....


L'oeil de Simenon lorgne vers le grand large

La 10e édition du festival débute ce samedi.

Elle invite à découvrir l'oeuvre photographique du célèbre écrivain, une part méconnue de son travail exposée au prieuré Saint-Nicolas.

On connaît Georges Simenon et plus encore son fameux commissaire. On sait moins que la célébrité de Maigret a été précédée d'activités journalistiques à travers le monde. Dans les années 30, l'écrivain débutant réalise des grands reportages en Europe de l'Est, en Afrique, autour de la Méditerranée. Entre décembre 1934 et mai 1935, il effectue un Tour du monde en 155 jours pour Paris-Soir et Marianne. Tout au long de ses voyages, il prend des notes, écrit des papiers et réalise quelque 2 700 photographies où se révèle l'oeil du photographe.

En 2004 au Jeu de Paume à Paris, dans le cadre des manifestations du centenaire de la naissance de l'écrivain, une exposition intitulée L'oeil de Simenon, a présenté 153 tirages noirs et blancs et six albums d'archives. Ce sont une cinquantaine de ces précieuses images qui sont présentées au prieuré Saint-Nicolas, celles que Benoît Denis, directeur du centre Simenon à Liège, a réunies et commentées dans un ouvrage intitulé Les Obsessions du voyageur.

De Boulogne-sur-Mer à Tahiti, on y retrouve l'atmosphère des romans, proche des lieux et des petites gens, pleine d'empathie pour ceux-ci. Là, des travailleurs ou des enfants polonais dont l'auteur se demande « s'ils sont nourris ». Là, une mendiante à Odessa où « l'on ramasse 50 morts par jour ». Là, des Africains presque nus pagayant. « Ce n'était même pas pittoresque, c'était naturel, apaisant », écrit Simenon. La mer, les ports, les bateaux révèlent l'âme du voyageur mais prime surtout le témoignage d'une époque où montaient tous les dangers.

Les Obsessions du voyageur, exposition réalisée avec le soutien de Louis-Vuitton.
Du 22 au 28 juin au prieuré Saint-Nicolas.
Ouvert de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 h.
Entrée libre.
Ouest-France
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