Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 5 janvier 2008

YVES VIOLLIER SE SOUVIENT...


Yves VIOLLIER devant l'école Jeanne d'Arc, rue Chanzy


LYCEEN A EDOUARD-HERRIOT A LA ROCHE- SUR- YON,
YVES VIOLLIER SE SOUVIENT....

Yonnais, Yves Viollier ? Et comment ! "A la Roche, je suis chez moi" affirme-t'il en déambulant dans la rue Chanzy. Yves devient même une mémoire vive de cette ville avec ses souvenirs de jeunesse. Car si ce jeune retraité de l'enseignement a démarré ses études au séminaire de Chavagnes en Paillers, il les a poursuivis au lycée Edouard Herriot à la Roche pour le bac.

La rue Chanzy (1) ay coeur du Pentagone, lui parle beaucoup. Il se souvient de l'école Jeanne-d'Arc, situé au numéro 43, dont l'entrée est désormais rue Molière. La Chapelle n'existe plus. L'école primaire n'est plus le collège et le grand pensionnat de son époque d'adolescent avec ses émois, l'époque où il venait apporter des fleurs à une pensionnaire à l'insu des soeurs de l'établissement.

Plus haut au 71, cette haute maison fut le domicile de Mademoiselle Boisdé, une personnalité médicale. Située en face de l'Espace Prévert (qui fut également une école publique). Cette maison a servi de modèle pour en faire le domicile des deux soeurs , qu'il situe dans son livre au 26. Car dans la rue, ce numéro est désormais occupé par la"résidence des jardins du Théâtre", juste à côté du Temple Protestant, en face des habitations des gendarmes. C'est d'un de ces logements que le petit Pierrot, dans le roman, vient voir les soeurs Robin en traversant la rue. Des logements qui disparaîtront d'ailleurs bientôt avec le futur déménagement de la gendarmerie.

Cette rue Chanzy est coupée par la rue Molière, qu'il fait également vivre dans les Soeurs Robin, quand l'une des héroïnes va y chercher du pain chez son boulangère ; et par la rue de Verdun où l'ami Viollier y revoit la galerie du "père" Robin, ce pape de l'art à la Roche qui reçut les peintres les plus prestigieux dans les années 1950 à 1970. Cette galerie est désormais occupée par un opticien.

Cette rue Chanzy finit à l'intersection de la rue Clemenceau. en face, la rue Thiers et la , la librairie Marcel Chabot(2), ce poète-libraire à barbichette comme on n'en voit plus, qui avait aussi sa maison d'éditions, du nom de "la Proue". "Il a vendu dans son magasin mon premier recueil de poésie" Les yeux écarquillés qu'Yves avait pu publier grâce à Henri Pottier le patron d'alors du Messager de la Vendée. Pour la petite histoire, le jeune Viollier tint aussi quelque temps une rubrique littéraire dans cet hebdomadaire et collabora au journal satyrique Le ventre à choux avec son ami Patrick Guilloton devenu depuis journaliste à Sud Ouest.

Ph G

(1) Le Général Alfred Chanzy, né dans les Ardennes en 1823, mort à Châlons-sur -Marne en 1883. Il commanda la IIè armée de la Loire en 1871, fut gouverneur de l'Algérie en 1873 et ambassadeur en Russie en 1879.
(2) Marcel Chabot écrivit dans une de ces poésies que la Roche sur Yon était "la petite ville au coeur doux"

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails