Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 5 janvier 2008

PREMIER ARTICLE DE LA SERIE DES ROMANCIERS ET LA ROCHE

Michel Houellebecq (à gauche) et Georges Simenon (à droite), mais aussi Michel Ragon et Yves Viollier (côte à côte en avril dernier au siège du Crédit mutuel océan pour désigner le vainqueur du Prix Ouest)... Que du beau monde littéraire pour évoquer la Roche-sur-Yon dans une série en huit épisodes qui commence demain. Un vrai réveillon littéraire en perspective !




La cité yonnaise consacrée par des romanciers

La ville, un roman, son auteur


. C'est sous cet intitulé que démarre demain une série rappelant que la littérature a plus souvent honoré le chef-lieu qu'on ne le pense.

« Ville littéraire » la Roche-sur-Yon ?

Certes, les romanciers n'ont pas souvent utilisé les décors de la « ville nouvelle », mais la copie n'est pas vierge, loin de là. La rédaction a ainsi pu sélectionner 8 oeuvres, qui sont autant de chefs-d'oeuvre d'auteurs reconnus, dont La Roche-sur-Yon est une clé pour ouvrir un chapitre suivant, quand elle n'est pas de voûte.

Cette sélection est composée de livres qui furent également de vrais succès littéraires, écrits par des « grands » qui ne sont pas seulement des « Vendéens ». Ainsi Georges Simenon, avec Lettre à mon juge. Dans un de ses meilleurs romans, le Balzac belge installe sa fameuse atmosphère dans une ville qu'il qualifie volontiers « d'éblouissante », avec sa place Napoléon « démesurée, où les hommes ont l'air de fourmis ». Manque à peine Maigret et sa pipe...

Et puis Houellebecq. Le romancier consacré par les Particules élémentaires en 1997, soigne en vain sa dépression à La Roche dans Extension du domaine de la lutte. Tandis qu'Émile Baumann, ce « Zola de droite », dont une rue porte son nom au Bourg-sous-la-Roche, évoque la « géométrie despotique » du chef-lieu dans La Fosse aux Lions, parue au début du XXe siècle. Même tempo pour un autre grand romancier catholique, René Bazin, qui fait de La Roche-sur-Yon une « sirène famélique », dans La Terre qui meurt.

La Roche, terre de littérature

En bien ou en mal, parlez-moi de moi. Ainsi va le destin littéraire des villes consacrées... Mais les « grands » vendéens, eux, parlent très bien de La Roche !... L'anar Ragon se fait historien pour la venue de Napoléon en 1808 dans ses fameux Mouchoirs rouges de Cholet ; le « loup blanc » Gilbert Prouteau « dénude des anges » dans son roman le plus achevé peut-être (Le Sexe des anges)... ; et Yves Viollier plante la rue Chanzy, si typiquement yonnaise, pour la postérité dans ses Soeurs Robin. Manquerait juste la lumière obscure de la littérature, celle de la « Série noire ». Et c'est Jacques Syreigeol (avec Vendetta en Vendée) qui l'apporte, indispensable pour consacrer, en huit chapitres, La Roche-sur-Yon, « terre de littérature ».

Le premier de ces huit chapitres de « la ville, un roman, son auteur » parait demain. Il est consacré à Georges Simenon.


Bonne lecture.
Philippe GILBERT.
Ouest-France

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