Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 2 janvier 2008

La tronche de Fernandel


Qu'avait-elle donc d'extraordinaire, cette tronche de Fernandel ?


Elle faisait rire. Ce qui est toujours une espèce de miracle. Rire aux éclats. Tout le monde, les grands et les petits, les riches et les pauvres, les esthètes et les béotiens, les analphabètes et les agrégés de l'Université. Elle faisait rire ! Il serait plus juste de dire qu'il faisait rire avec ! Certes, il avait cette bouche chevaline, ces yeux si tendres et si rieurs, ces grosses lèvres gourmandes, ces traits d'un mobilité étonnante qui lui permettaient de marquer dans toutes les expressions toutes les nuances. Mais il jouait du tout en virtuose.

Avec sa tronche, le bon Dieu lui avait donné un Stradivarius.

Mais lui c'était Paganini


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