Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

vendredi 23 avril 2010

HEAVEN IS HERE....

Il fait beau... Le ciel est bleu... Fini les corvées, zou on part en balade à Sion... Sion sur l'Océan...Certes, la carte postale sera plus belle quand tous ces touristes, ces vacanciers auront repris le chemin du départ pour nous rendre nos paysages intacts.


Mon petit pèlerinage... Car c'est un pèlerinage, Sion c'est sacré... J'y retrouve mon grand père dans mes souvenirs qui aimait tant l'endroit... J'imagine Julien Gracq se promenant anonyme parmi les anonymes...



Je m'installe d'abord sur un rocher, j'ai sous les yeux, l'immensité de l'océan. Le monstre est endormi, il est calme au soleil. Je dirais même trop calme. La lumière du soleil s'amuse avec les petites vagues, on dirait qu'elle fait tomber telles des paillettes. Je regarde donc cette mer si bleue, j'aime écouter ce qu'elle me raconte. Elle parle même aux goélands présents ici en visiteurs. J'imagine leurs discussions passionnantes et passionnées.



Puis je respire un bon coup, je remonte les escaliers, j'ai toute l'odeur des goémons, le sel qui sèche sur les rochers, l'odeur de l'océan... Cette odeur vivifiante a le don de me purifier, de me relaxer, bref un sacré dopant. Je m'imprègne de cette odeur au plus profond de moi, jusqu'à me rende saoule de bonheur... Si on était en été, j'irai me baigner parmi ces goémons, cette mer encore sauvage et pas aseptisée... Cela sera pour bientôt...



Puis, je m'assis sur un banc et je lis... Le bruit de l'océan, l'odeur, un magnifique temps, le calme.... Et un bon livre.... Et si par hasard, le paradis était ici... Je suppose qu'il est partout, il suffit d'ouvrir son cœur à la beauté des choses. Il y a toujours un coin de campagne, un parc, un endroit autour de vous ou le temps peut s'arrêter et  vous offrir des petits moments de nirvana...Il suffit de les chercher....

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