Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

jeudi 7 janvier 2010

PHILIPPE SEGUIN,


«On connaît une nation aux hommes qu'elle produit, mais aussi à ceux dont elle se souvient et qu'elle honore.»
(John Fitzgerald Kennedy)






Un grand bonhomme qui est parti... 66 ans seulement ! Je le croyais plus vieux. J'aimais bien le personnage ! Un vrai caractère (forcément colérique, sinon c'est ennuyeux !), une vrai personnalité.


Ce monsieur m'avait passionnée durant la transmission des débats de l'Assemblée Nationale. Il avait tellement incarné ce poste au Perchoir. Un seul regard en disait plus que les discours. J'avais l'impression que cela était sa récréation permanente. Il savait ou était l'essentiel. C'était un des rares qui ne m'endormait pas lors d'interview. Sous son air bourru, il était un séducteur, ses sourires appuyés, son regard pétillant d'une intelligence rare. Il était né un 21 avril, le même décan que moi... Je me retrouvais dans sa façon d'être... Un taureau toujours à l'affût du rouge qui nous fera bondir, la bonne nourriture, l'éternel apprentissage de la vie et curieux de tout ("Diriger et apprendre ne sont pas dissociables" disait JFK).


Sa passion pour les études. Son air bourru, sa carrure impressionnante et généreuse. Sa disparition me fait un choc... Je pense à Jean Louis DEBRE. Ces deux hommes aiment tellement la République que même après la politique, ils trouvent le moyen de la servir. Comme quoi, pour aimer la République, pour la servir pas besoin d'être homme ou femme politique. Le simple citoyen lambda peut faire beaucoup. Souvenez vous de ce que disait Kennedy lors de son investiture «Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays.» . Il avait fait sienne cette philosophie !
Je pense aussi à Philippe De Villiers qui a combattu le traité de Maastricht.

Ce qui m'avait plu aussi c'est son sens des petites phrases dont celle qui lui avait permis d'avoir le prix de l'Humour politique...

En 1990 : En 1974, les Français voulaient un jeune : ils ont eu Giscard. En 1995, ils voudront un vieux : ils auront Giscard

En 1995 : Avec Delors, les socialistes passent de Léon Blum à Léon XIII

Il est même pressenti pour celui de 2010 ! Avec sa célèbre maxime sur les caisses vides. «Ce n’est pas parce que les caisses sont vides qu’elles sont inépuisables».

On aurait pu rajouter aussi cette confidence

"J'aimerais être svelte. J'aimerais ne pas avoir à livrer un combat continuel contre le poids que j'ai toujours perdu jusqu'ici. Jacques Chirac me dit 'surtout surtout ne maigris pas. Tu occupes l'écran à la télé, tu peux pas savoir l'impact que ça a."

Tout l'esprit de Seguin est dans cette confidence... Son éternel leitmotiv

"Le pouvoir c'est l'éternel combat contre l'impuissance !"


Un homme Politique comme on en fait plus !

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