Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 9 décembre 2009

"La ferme d'en haut" Michel Ragon


Résumé : L'histoire se déroule entre les deux guerres mondiales, Gustave est un vaillant octogénaire qui vit dans sa ferme entre Alfred, un de ses fils, et Emilie la femme de celui-ci. Tout est routine dans sa fluidité jusqu'à que Gustave reçoit une lettre de son second fils Ernest lui annonçant son retour des colonies ou il a été soldat. Gustave est heureux de ce retour. Mais ce retour lui réservera bien des surprises en la présence d'Aïcha. Aïcha est l'épouse d'Ernest mais qui a la particularité d'être une vraie africaine avec tout ce que cela comporte. "Elle est nouere"... Gustave n'en revient pas. Cette femme va chambouler toute leur vie. Elle est pourtant gentille pleine de bonne volonté mais mais elle est maladroite et gaffeuse... Une histoire que vous lirez en quelques heures ou une soirée mais qui vous laissera un brin nostalgique de ce temps révolu.



Ce qui me fait bien sourire chez les lecteurs vendéens que je croise, c'est leur changement d'attitude selon qu'on parle d'un auteur ou d'un autre. Je m'explique, quand je parle d'Yves Viollier, on est face à un sourire jusqu'aux oreilles. C'est le roi Viollier, le prince charmant et charmeur de ces dames, une côte d'amour immense. Malheur à celui ou celle qui dirait du mal de lui ?


Par contre quand je parle de Michel Ragon, c'est tout de suite le style académique, vieillot que je constate. Ragon c'est l'historien, le savant, le père spirituel de l'âme vendéenne, l'anarchiste... Ben ces braves gens, ils se trompent et toc ! J'ai croisé qu'une fois, Michel Ragon à Montaigu. Un écrivain que j'ai pu constater la fragilité due à son grand âge mais qui doit être passionnant lors des discussions littéraires ou autres.


Michel Ragon n'écrit pas seulement des essais, des études, des romans historiques. Il est capable de nous faire rire sur des sujets aussi graves que le racisme, la fin de vie. "La ferme d'en haut" est une formidable comédie de moeurs au parfum vendéen... De la poésie, des débuts de réflexion sur la vie, le racisme... les secrets de famille... Tout ceci aurait pu constituer un livre indigeste de mélo. Au contraire Michel a choisi de faire sourire. C'est rare aujourd'hui...


Si vous pouvez le lire, l'obtenir, foncez, vous passerez un bon moment de pur bonheur...

1 commentaire:

Jigé a dit…

Salut amie d’Outre-Atlantique et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Intéressant ta façon de dire les choses, dis donc. Bravo! En fait ce que j'aime plus que le résumé du livre,c'est tout le commentaire que tu en donnes (Moi, je suis plutôt philosophique).

Je sais bien que SAB LA CHALLANDAISE, c'est toi, mais je suis du Qué. et je ne sais pas ce qu'est une challandaise.

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.

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