Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 9 décembre 2009

Le conseil de Sab à Yves Viollier


Samedi, toujours aussi généreux, Yves Viollier m'a confiée : "J'ai accepté trop de dates", mais qu'est ce qu'il attend pour aller en... Provence pour fêter Noël, ou l'on se régale des fameux treize desserts.

Ces treize desserts qui m'ont poursuivie toute mon enfance et ma jeunesse toulonnaise, dès que je voyais au Cours Lafayette, ce qui compose les treize desserts, tous les samedis de décembre je me faisais mon petit plateau du soir. Le site de la Provence vous en parlera mieux que moi...

http://www.web-provence.com/13-desserts.htm

Brouh ! je ressens encore dans ma mémoire olfactive l'odeur de la châtaigne grillée de la petite locomotive de la place Liberté. Je revois la féérie des illuminations de Noël dans les rues (je n'ai pas trouvé d'équivalent même pas aux Sables d'Olonnes). Je me souviens aussi des caprices d'enfant que je faisais à ma grand mère pour aller voir les vitrines des "Dames de France" maintenant "Les boutiques Lafayette". Je me souviens de mon papy m'emmenant à la cathédrale pour aller voire Marie, l'avocate des Toulonnais, Ma chère Marie qui a été la confidente de pas mal de mes chagrins et surtout aussi la sublime crèche de la nativité aux petits anges qui vous disent merci à chaque piecette qui tombe.



Quelle émotion, j'ai eue quand Kevin et Dylan ont été servants d'autel lors du Noël 2005 ! Je n'aurais jamais cru que j'aurai pu assister à ceci quand j'étais jeune, de voire mes enfants servir Dieu dans "ma" bonne vieille cathédrale.
Sans oublier non plus les sirènes, les coups de canon des navires de la Marine Nationale pour fêter l'année qui venait de naître, les 1ers janviers à 00 h 01 ! Cela a plus de gueule que ces médiocres pétards que certains font péter ici !
Les repas de Noël gargantuesques à mon cher Lycée Dumont d'Urville, ou la sieste était inévitable après tant de délices...
Le Père Noël qui atterrissait deux fois au Stade Mayol, un vrai de vrai avec barbe blanche et hôte remplie de cadeaux (puis au Stade Mayol et Stade Bon Rencontre) lors des derniers matches du SCTV et du RCT à domicile avant la trève des confiseurs... Bon au fur et à mesure des années, le père Noël c'était Daniel Hérrero avec sa barbe et cheveux blanchissants et surtout son regard plein de malice....


Les gens savaient s'amuser dans le temps, il ne fallait pas grand chose, tout était prétexte à la fête, aux sourires pas convenus. Pourtant des gens qui galèraient il y en avait mais tout le monde avait la politesse de ne pas étaler, de ne pas importuner les autres de leurs soucis. Surtout, il y avait la combativité à toute épreuve et l'assisté était montré du doigt, rejeté. Les mamies, les papies de maintenant savent si bien nous raconter qu'une seule orange, un chocolat les rendaient heureux, que la vie était dure, qu'il fallait cracher dans les mains pour arriver à nourrir la famille. Des valeurs qui se perdent hélas. De tout ceci, il ne reste que des souvenirs, des images dans ma petite cervelle... Dommage...

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