
En résumé : Billy simple policier est chargé de veiller sur le cadavre d'une tueuse. Cette tueuse n'est pas n'importe qui, elle avait tué ses propres enfants (après que ceux ci aient été abusés sexuellement par son amant)dans les années 60. En 2002, elle meurt en prison et pour éviter tout mouvement de foule vengeresse, de lynchage (car le fait divers est encore dans les mémoires), l'administration pénitentiaire décide de faire garder la morte dans une morgue par un policier.
Billy a une vie banale, une femme Sue, une fille handicapée mais est un policier comme les autres. Pas tout à fait car durant cette mission, dans cette pièce s'ensuit un dialogue paranormal entre la morte et lui. Ce dialogue ébranle le policier qui fait de l'introspection, revoit des passages de sa vie, fait le bilan de celle-ci et met à nu ses lachetés, ses trahisons, ses dérives monstrueuses.
Billy alla jusqu'à l'évier en aluminium dans l'angle de la pièce et s'aspergea le visage à l'eau froide. Il avait été honnête avec elle, honnête, direct, et elle n'avait pas opposé de résistance, malgré sa contre attaque finale, au moment où il s'y attendait le moins. Maintenant qu'elle est partie, il éprouvait une drôle de sensation comme de la gêne. Il avait trop parlé, pas suffisamment écouté. Il n'avait pas fait attention, si bien qu'il lui semblait avoir manqué quelque chose. Il ferma le robinet, arracha au distributeur deux feuilles de papier avec lesquelles il s'essuya les mains et le visage. A elle aussi, quelque chose lui a échappé. D'abord, elle n'avait pas compris le guêpier dans lequel elle s'était fourrée. Ensuite, elle n'avait pas compris qu'elle aurait dû réagir vite, s'opposer à cet homme, se dissocier de lui. Il y avait une faille dans son parcours et cette faille l'avait rendue monstrueuse. Et moi alors ? Pensa Billy en jetant un essuie-tout trempé dans la corbeille. Est-ce que je suis si innocent que ça ?
Billy a une vie banale, une femme Sue, une fille handicapée mais est un policier comme les autres. Pas tout à fait car durant cette mission, dans cette pièce s'ensuit un dialogue paranormal entre la morte et lui. Ce dialogue ébranle le policier qui fait de l'introspection, revoit des passages de sa vie, fait le bilan de celle-ci et met à nu ses lachetés, ses trahisons, ses dérives monstrueuses.
Billy alla jusqu'à l'évier en aluminium dans l'angle de la pièce et s'aspergea le visage à l'eau froide. Il avait été honnête avec elle, honnête, direct, et elle n'avait pas opposé de résistance, malgré sa contre attaque finale, au moment où il s'y attendait le moins. Maintenant qu'elle est partie, il éprouvait une drôle de sensation comme de la gêne. Il avait trop parlé, pas suffisamment écouté. Il n'avait pas fait attention, si bien qu'il lui semblait avoir manqué quelque chose. Il ferma le robinet, arracha au distributeur deux feuilles de papier avec lesquelles il s'essuya les mains et le visage. A elle aussi, quelque chose lui a échappé. D'abord, elle n'avait pas compris le guêpier dans lequel elle s'était fourrée. Ensuite, elle n'avait pas compris qu'elle aurait dû réagir vite, s'opposer à cet homme, se dissocier de lui. Il y avait une faille dans son parcours et cette faille l'avait rendue monstrueuse. Et moi alors ? Pensa Billy en jetant un essuie-tout trempé dans la corbeille. Est-ce que je suis si innocent que ça ?
La question est ainsi tombée, brutale. Quelle est donc la frontière qui délimite l'innocence et la monstruosité en chacun d'entre nous tous. On a tous une part d'ombre, comme une part de lumière. Ou commence notre part d'ombre , dans nos intentions, nos actes ou nos réflexions. C'est ce que l'auteur veut nous emmener à rechercher au plus profond de nous.
A l'heure ou tout le monde est fasciné par les faits divers, les jugements d'éventuels assassins. L'affaire Treiber est un exemple flagrant en ce moment. On peut se poser des questions sur la vraie personnalité de la personne présumée coupable. Qui d'entre nous devrait ne pas juger les autres en sachant que l'on est pas parfaits et qu'on est seulement des êtres humains avec nos défaillances... Est ce qu'un jury populaire est légitime en sachant tout ceci... Ce livre vous fera poser bien des questions sur la culpabilité, le jugement hâtifs et la place des médias dans ce domaine.
Pourquoi les destins tels que ceux de Mesrine, Gaspard de Besse, Treiber (pour lui je mettrai un bémol car il n'est pas encore reconnu comme coupable, j'attends évidemment son procès. Mais sa cavale l'a transformé en héros comme à l'époque Colonna en Corse), Fargette (notamment à Toulon) et tous ces voyous de grand banditisme fascinent les gens et réussissent encore même après leurs morts à déchaîner les passions ?
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