
J'ai toujours eu une tendresse particulière pour Guy Bedos. J'ai toujours craqué pour son regard à la fois coquin/malicieux mais rempli de tendresse. Depuis toujours, il me fait rire. J'adore sa façon de provoquer les autres. Je n'ai pas toujours été d'accord avec ce qu'il disait mais je respecte sa façon de combattre pour ceux qui souffrent. Même si c'est souvent fait de façon maladroite mais c'est sincère. Guy est un écorché vif qui cache ses blessures sous le couvert de l'humour.
Guy nous avait habitués à ses recueils de textes, ses autobiographies (surtout celle sur sa mère). Maintenant Guy s'attaque au roman. "Le jour et l'heure". Une correspondance entre David un père vieillissant et ses enfants, en particulier son fils Alex. Le premier est lucide sur son état qui s'empire -il est atteint d'un cancer qui progresse- et décide qu'il voudra un jour en finir pour ne pas perdre sa dignité. Le second qui fait tout pour que son père oublie cette idée.
J'ai un certain malaise en parlant de ce livre. David ressemble trait pour trait à Guy, j'espère qu'il n'est pas malade ! J'espère qu'il n'a pas écrit pour annoncer une mauvaise nouvelle. Souvenez vous de la pirouette de Desproges annonçant son cancer. J'espère que Bedos va bien et qu'il est en bonne santé. David est un himalaya d'amour pour ses enfants tout comme Guy. Ses coups de gueule sur la société, on dirait les sketchs de Guy.
Mais pour finir cette parenthèse, je ne parlerai pas de livre pour parler d'euthanasie, de pleurnicheries comme on pourrait trouver dans ce genre de sujet. C'est un cri d'amour, l'amour paternel, un cri à la vie tout simplement. Même si les informations des journaux nous annoncent des catastrophes, des calamités, il reste toujours cette foutue envie de vivre, de se battre quoiqu'il advienne. Quand on a que l'amour.... Comme le chantait Brel, cela pourrait être la bande son de ce magnifique livre. Bouleversant et nécessaire actuellement.
En lisant ce livre vous allez redécouvrir le vrai personnage qu'est Guy Bedos et il vaut le coup....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire