Aux rédacteurs de magazines littéraires,
Aux concepteurs d'émissions littéraires,
Aux animateurs de ces émissions,
Mesdames, Messieurs,
Cette année encore, vous êtes encore à côté de la plaque pour cette rentrée littéraire ! Vous omettez volontiers de parler des vrais écrivains français, ceux qui appartiennent à leurs régions ! La SAB (Société des Auteurs Bourguignons), la NEB (Nouvelle Ecole de Brive), les autres écoles ou associations d'auteurs de toutes les régions, j'en suis sure vous ne les connaissez pas ! Vous êtes cloîtrés dans votre PARIS INTRAMUROS et vous avez décidé de ne pas vous en sortir !
Toujours les mêmes têtes que l'on voit, toujours la même posture de l'écrivain soi disant sublissime face à l'animateur Druckerisé ( synonyme de cireur de pompes) et vous snobez le reste de la France (le terme de province qui vient du terme A provincia (vaincu), j'évite !). Cela en devient lassant et irritant.
Et pourtant, la France est riche de VRAIS écrivains, ces artisans du livre. Ceux-là qui se démènent pour porter un peu de bonheur, d'évasion, de culture aux gens. Ces gens là toujours disponibles, toujours aimables, pas stars pour un sou. Ces personnalités que l'on a envie de connaître, de suivre. Ils aiment sincèrement leurs lecteurs, ils ont comme leitmotiv : le respect d'eux ! Ils sont différents, de vraies gueules, de vraies histoires. On ne risque pas l'ennui avec eux !
Ce particularisme régional est aussi source de richesse car il y a plusieurs France, autant qu'il y a de départements. On a pas les mêmes traditions en Auvergne qu'au Pays Basque, dans le Limousin, en Bretagne, en Alsace etc... Ou en Vendée même. On peut voyager immobile, découvrir des traditions qui se perdent hélas ! On réalise qu'on a un beau pays, une immense culture à préserver.
Au lieu de faire découvrir ces gens là, vous préférez mettre en avant le vide culturel, des pseudos écrivains.
Je ne peux que remercier Frédéric Beigbeder qui eu un sacré courage de transgresser cet immobilisme... Ses pages sur Guethary, ses Pyrénées, son Pays Basque (avec son grand père pêcheurs de crevettes, qui ressemble tant au mien !) sont un air pur vivifiant, un rayon de lumière dans ce brouillard de parisianisme !
Dire que dans le temps un certain Julien Gracq faisait ses plus belles pages sur la Loire (je parle du fleuve qui longeait sa maison à St Florent le Vieil), Bernard PIVOT recevait des auteurs comme Henri Vincenot au même titre que les autres.... Des temps révolus hélas !
Je pensais que Patrick Poivre d'Avor aurait pu créer une émission littéraire qui pouvait en parler, lui qui se dit avant tout breton....
Heureusement, maigre consolation, France Loisirs mettent en avant cette parution de livres régionaux !
Dommage, car passer à côté de ses écrivains c'est de passer à côté de grands moments intenses de découvertes et d'émotions.
Aux lecteurs donc, je vous donne le conseil : allez dans vos salons littéraires régionaux et allez à la rencontre de ces hommes et femmes de grande générosité, vous ne le regretterez pas !
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