Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

jeudi 24 septembre 2009

Clin d'oeil au collectionneur de mots... Marc ESTEVE


J'ai un énorme respect pour cet homme. Cet homme qui accompagne Michel Artmengo (plus connu par le pseudo Art Mengo).

Ce qui m'épatera c'est que ce gars là préfère le travail artisanal. Il est artisan des plus beaux albums de ce que la chanson française ait pu avoir. C'est beau, c'est vibrant comme un soleil qui se lève à travers la brume. Ses mots nous touchent en plein coeur même quand tout nous semble dans le brouillard. A l'écoute de ses textes, j'ai l'impression de reconnaitre un sage qui nous aide à nous poser dans le tumulte de nos quotidiens. Qui nous fait rejaillir la joie d'écouter ne serait ce le bruit de la pluie sur une vitre, les choses simples et tellement essentielles.
Un vrai poète a le dont de rendre belles les choses à baliser nos vies. La première fois que j'avais entendu un texte de ce génial compositeur c'était dans la bouche d'Art Mengo. J'ai adoré cette ambiance magnifiée par le chanteur.
Ils forment donc depuis des années un duo (j'allais dire couple mais c'est péjoratif ) qui dure et qui mérite le respect. Loin du bling bling, des paillettes, ils continuent leurs petits bonhommes de chemin accompagné par l'indispensable accordéoniste Lionel Suarez.
Depuis vingt ans, ils ont un public fidèle. Loin des tumultes des stades ou des grandes salles, mais l'intime des petites salles. Ce dialogue permanent. Je suis tellement heureuse de retrouver des nouveautés de Marc Esteve dans la douce voix de Art Mengo.
Enfin, car franchement ces années de cache-cache (albums de Liane Foly, Dick Rivers, Florent Pagny...) Enfin depuis ce jour on retrouve ce sujet libre de la chanson !
Pendant ce temps là, l'Académie Française se pâme devant Dabadie.... Ah la la ! Ils ne savent pas ce qu'ils ratent !
Voici la chanson que j'écoute en cas de cafard ou de blues.....



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