Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mardi 28 juillet 2009

INCROYABLE ! Nourissier fera partie de la rentrée littéraire !


Tout ceci grâce aux éditions le dilettante !


En effet, cette maison d'édition refait paraître un livre paru aux débuts de François Nourissier, "Les chiens à fouetter". Voici le résumé (copié du site officiel de la maison d'édition http://www.ledilettante.com/fiche-livre.asp?Clef=1070).


Résumé
Qu’est-ce que la littérature ? se demandaient nos grands-mères. Est-ce une vocation tenace ou un commerce juteux, un rituel prescrit ou une source de plaisir ? Couche-t-on ? Découche-t-on ? Ma foi, prenez l’ensemble, liez en botte ou passez au mixeur, vous ne serez pas loin de la vérité. Cela vous a un goût de poussière et de sang, de fiel et de frangipane. Nauséeux et pourtant……En 1956, François Nourissier sort d’avoir été pendant trois ans secrétaire général des éditions Denoël. La littérature française, sa vie, ses oeuvres, il connaît ça comme sa poche, mais c’est une poche tout ce qu’il y a de revolver. D’où ce pamphlet délicat en forme d’exercice imposé, dédié au roi René (Julliard), où l’art de viser aux chevilles et de tacler sec s’exerce en maître, ce avec un toucher perlé tout ce qu’il y a de régalant. La scène est à Tours (un Tours de toujours, sempiternellement post-Balzacien), où un jeune fiévreux, hanté d’envie brûlante, affichant un cynisme de confection, souffre d’être, inconnu, au fond de la salle et rêve d’aborder aux fastes du buffet des lettres. Mais comment fendre la foule ? Fendre une foule littéraire est un art. Il s’en ouvre à « Grantécrivin ». Grantécrivin qui, élevé dans le sérail, en connaît les détours, lui fait les honneurs de la méthode, lui détaille le trousseau dont les clés ouvriront les accès utiles. On assiste alors à une visite de chai ou revue de matériel tout ce qu’il y a d’étonnante ; tout le paysage littéraire français de 1956 est mis à l’honneur : passage en revue des pontifes, pesage des caciques, pignons sur rue commentés en détail, ours de revues scrutés à la loupe, du museau à la griffe, analyse de cas, leçon d’esthétique. Bref, de quoi déniaiser le godelureau et aviver ses envies ou de quoi le dégoûter à jamais de l’encre, de la plume et de ceux qui les mêlent. La suite à la prochaine rentrée


Extrait
« Vous découvrirez vite que la seule loi inexorable de ce milieu est le style. Si vous n’en choisissez pas on le choisira pour vous. Il en existe plusieurs, qu’expriment les façons de vivre, de lire, de dépenser, de se vêtir, d’écrire. Ce sont les styles qui regroupent les complices, nourrissent les admirations et les indignations. Le vôtre vous fera reconnaître ou exclure, plus surement que vos origines et vos opinions.»


Presse
Le "Milieu" littéraire : mode d'emploi
Chaque rentrée littéraire voit débouler son lot annuel de nouveaux auteurs. La réédition opportune d'un texte (vachard et savoureux) de François Nourissier sur les mœurs littéraires servira utilement à leur initiation.

Saluons donc l'excellente initiative du Dilettante de nous restituer ce texte savoureux, agrémenté d'un "jeu de l'oie du petit homme de plume", conçu en 1956 par le même Nourissier, avec des illustrations de Maurice Henry.Daniel Garcia, Livres Hebdo, 3 juillet 2009.

Le tout (le livre et en plus le jeu de l'oie qui constitue un coffret collector) coûtera 25 euros et est édité à très peu d'exemplaires... Pour les fanas et inconditionnels de François Nourissier ! Je rigolerai bien si le p'tit père Nourissier damne le pion aux habitués de la rentrée littéraire !

Merci à cette maison d'édition pour cette initiative !

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