Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

lundi 20 avril 2009

« Contre enquête sur la mort d’Emma Bovary » Philippe Doumenc.



Quand j'étais adolescente, rien qu'entendre le nom d'Emma Bovary je baillais d'ennui. Oh ! je sais que cela peut en choquer plus d'entre vous ! Mais à l'époque cette histoire (que j'avais étudiée en seconde) de jeune femme mariée à un médecin qui s'ennuie. Et pour tromper son ennui, elle se met en tête à rechercher l'Amour en trompant son mari et en dépensant son argent. Seule la fin pathétique du suicide m'avait interpelée. Mine de rien avec du recul et aussi avec une certaine dose d'humour, on pourrait dire que Flaubert avait créé de toutes pièces un grand personnage de desperate housewife de son époque !


Le livre de Philippe Doumenc commence la ou le livre de Flaubert se termine et imagine une enquête sur la mort plus que suspecte de cette jeune femme. Avec tous les rebondissements que cela implique. On redécouvre les personnages qui ont marqué l'histoire et on imagine « le deuxième tome » du roman de Flaubert. Même Flaubert en prend pour son grade ! Car on sait qu'Emma Bovary est un personnage fictif, dans une ville inventée mais on sait qu'il a pris en exemple pour écrire son roman l'histoire véridique d'un fait divers en normandie. Et s'il avait menti justement pour préserver une certaine catégorie sociale.


Ce livre nous pousse à la réflexion de l'après. Après que le mot fin de chaque roman, il y a forcément un après que l'on peut tous imaginer en nos têtes. C'est ça qui rend la lecture des livres tellement attrayante.


Ce roman est tellement bien réussit car il nous pousse à relire Madame Bovary avec un certain recul et une vision nouvelle. Je le conseille pour tous ceux qui, comme moi, ont baillé pendant la lecture. Mais j'encourage les parents d'adolescents à l'acheter pour leurs rejetons, ils passeront un bon moment en lisant une bonne enquête policière et, qui sait, il se pourrait qu'il soient intéressés par la lecture d' « Emma Bovary » …

1 commentaire:

Jigé a dit…

Chalut amie franchaise et merci du partage. Ch’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ichi.

Intéressant ta façon de dire les choses, dis donc. Bravo! (Môa être plutôt philosophique).

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.

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