Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 11 mars 2009

Carole Zalberg "Et qu'on m'emporte"



Emma, la mère de Sabine (héroïne de "La mère horizontale") sent sa mort toute proche et inévitable. Cette échéance lui fait remonter les souvenirs et des sentiments trop longtemps refoulés. Elle se raccroche à cette petite pierre que Sabine lui avait offerte au péril de sa vie.
Un récit écrit d'une manière magistrale. Cette mauvaise mère, cette femme superficielle, Carole réussit à nous la faire aimer, à la comprendre. Cette femme n'est pas seulement une héroïne, elle existe. Elle existe en toute mère frustrée de ses rêves. En France, le sujet qu'une femme qui ne pourrait ne pas être bonne mère est tabou. Il a du un sacré courage Carole d'aborder si ouvertement le sujet.
Ce que je trouve aussi réussi au niveau conception de se second roman (comme je l'ai dit au début de cet article) car il peut être lu totalement indépendamment du premier. Même lire "Que l'on m'emporte" avant "la mère horizontale" ne gâche en rien à l'évocation de l'histoire de ces générations de femmes.
Je conseille aussi vivement la lecture l'article consacré à Carole Zalberg du dernier Magazine des Livres paru, vous y découvrirez une femme lumineuse et passionnante.

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