Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 14 janvier 2009

Pour les jeunes ... Et les moins jeunes ...



Une belle leçon à méditer !



INAUGURATION DU LYCEE GEORGES CLEMENCEAU
A NANTES LE 27 MAI 1922





Clémenceau préside l'inauguration du monument érigé à la mémoire des anciens élèves du Lycée de Nantes, morts pour la Patrie - de cet établissement qui s'appelle maintenant Lycée Georges Clemenceau. Il parle devant des mères en deuil. Il évoque ses jeunes années.

"Je suis venu vous apporter le témoignage d'une vie tourmentée, mais qui a reçu la plus belle récompense qu'on puisse rêver, le jour où j'ai eu la fierté de lire mon nom sur la façade de mon lycée. Oui, j'ai passé par ce vieux lycée moisi. J'étais petit, moi aussi, au siècle dernier. En ce temps-là, les petits n'étaient pas très raisonnables. Ils avaient le nez insolent, la bouche mordante et du bon soleil dans les yeux...

Je suis entré dans la vie. Je n'étais pas plus méchant qu'un autre ; mais je me suis aperçu bientôt qu'il u avait plus de poussées à recevoir qu'à donner quand on échappe aux soins attentifs de la famille, qu'on est seul dans ce grand Paris avec des concurrents qui se permettent, aux examens, aux concours, de passer devant vous sans votre permission.

Je suis rentré en moi-même et ai cherché une sortie pour le futur développement de mon esprit. Je suis retourné aux vieilles étagères où il y avait de vieux livres du lycée ; je les ai repris, je les ai relus et ma pensée s'est alors retournée vers ces bons professeurs, ces gens qui savaient tant de choses et en donnaient la meilleure part...

Eh bien ! mes chers enfants, reprend Clémenceau, nous allons nous quitter, moi pour mourir et vous pour préparer la vie française. Vous pouvez le faire en travaillant, en faisant sans cesse des efforts, en devenant des hommes.

Je ne reverrai plus sans doute votre lycée : mais vous vivrez dans ma pensée, dans mon souvenir. Oubliez moi ! Retroussez vos manches et faites votre destinée"

Note de Sab : Ce texte serait à lire à tous ces lycéens prompt à revendiquer à manifester et faire grève ! Le texte est tellement d'actualité et truffé d'enseignement, de morale !

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