"La Reine des lectrices" Alan BENNETT

"La litterature est une communauté, les lettres sont une république"

En lisant au début le titre "la Reine des lectrices" je me suis dite wouah un livre sur moi ! Et m'approchant un peu plus près je vois la photo de la tête courronnée d'Elisabeth II. Bon ravalant mon égo surdimmensionné, j'ai lu le résumé et j'ai acheté ce petit livre (12 euros à peine plus qu'un format poche !)

Ce livre est totalement jubilatoire !

Tout d'abord le résumé : La Reine -voulant rattraper ses affreux chiens qui ne l'obéïssaient pas- se retrouve dans une cours ou elle n'allait pas souvent voire jamais et tombe nez à nez avec un bibliobus qui avait l'habitude de s'y installer tous les mercredis. Elle y fait la rencontre de Norman employé au château comme commis de cuisine mais qui est à ses heures perdues un invétéré lecteur. Ce dernier deviendra à la surprise de tout l'entourage de la Reine, le mentor et le conseiller en lecture de la souveraine.

"Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire ce qu'elle aurait voulu"

La Souveraine découvrira le monde des livres qu'elle avait si peu côtoyé et sa vie en sera bouleversée. Elle en oubliera protocole et n'aura qu'un seul but : Trouver des plages de lectures. Ce qui irritera son entourage proche. Cette situation entraînera des complots, des trahisons derrière son dos pour l'empêcher d'assouvir sa passion. Rien ne lui sera épargné !

Mais la triche reviendra au jeu... Et aura l'effet d'un énorme boomerang.

Désormais, je ne regarderai plus la Reine de la même façon ! Elle est décrite comme une mamie têtue et rebelle mais tellement attendrissante et touchante. A chaque page c'est un éclat de rire et ce depuis les premières pages : la discussion entre la Reine et le Président de la République Française...Un monument à lui seul !

Franchement, un livre essentiel en cette période sombre. Cela fait tellement du bien de lire des histoires qui nous font espérer un instant que la vie peut être rose sans tomber dans le genre trop acidulé.

Ce livre je pourrais vous en parler des heures mais comme l'auteur lui dit lui même :

"Si sa Majesté avait dû elle-même faire les courses, préparer les repas ou - plus inconcevable encore - passer l'aspirateur et la serpillière, la famille n'aurait guère tardé à percevoir une baisse de qualité sensible concernant ces diverses prestations domestiques. Mais cela ne relevait pas de ses compétences."

Comme je ne veux pas que je ne sois prise moi-même en défaut de ce délit, je cesse mon post maintenant... C'est que je dois aller chercher un de mes gamins...