Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 25 octobre 2008

LE BOUDDHA DE BANLIEUE d'Hanif KUREISHI


"Je pouvais penser au passé, à tout ce qui m'était arrivé, aux batailles que j'avais livrées pour me définir et découvrir le fonctionnement du coeur humain. Peut-être à l'avenir vivrais-je plus intensément.


J'étais donc assis, au coeur de cette vieille ville que j'adorais, située en bas d'une petite île. J'étais entouré de gens que j'aimais et me sentais heureux et malheureux à la fois. Je pensais au gâchis auquel j'avais été mêlé, mais je me disais qu'il n'en serait pas forcément toujours ainsi."


Tel est la philosophie de Karim le héros de ce livre. Karim est un Paki, un enfant d'émigrés pakistanais. Ce livre relate la vie de ce jeune de banlieue londonienne très connue par les Bowiephiles : Bromley. L'action se situe après l'explosion de la carrière de David Bowie. Bowie sort du même lycée : la Bromley Technical High School.


C'est la deuxième fois que je lis ce livre et si la première fois j'ai été fascinée par Charlie le clone de Bowie. Cette fois ci le personnage de Karim fut le centre de mon intérêt. Je ne comprends pas que les enseignements ne choisissent pas ce livre à étudier dans les zones sensibles ou dites difficiles. Karim est universel. Le jeune d'origine immigrées qui prend les évènements qui viennent et qui réussi à faire preuve d'une assez grande clairvoyance et lucidité pour se battre pouce après pouce, à s'acharner, pour arriver à réaliser certains de ses rêves. On est loin du cliché du personnage qui attend passivement tout de la société et qui au lieu de canaliser son énergie à vouloir réaliser sa vie détruit tout ce qui la représente .


On me dira que ces 414 pages peuvent freiner les ardeurs mais je peux certifier que chaque page est une merveille. Pas de temps mort et on a du mal à quitter un personnage aussi attachant.
Une surprise pour les Fanas de Bowie : Son tout premier film (1967) Une merveille : The Image ou l'on voit poindre les personnages futurs de Bowie : Ziggy Stardust et Thin White Duke.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai appris il y a peu l'existence du téléfilm. En plus la B.O est signée Bowie??? Merci Sab pur cette info. Quant à Kureishi, tu sais ce que j'en pense: Il y a Dieu et Kureishi! LOL
J'ai sur mon blog MySpace une interview TV passionnante du monsieur, un bel exmeple de tolérence et d'ouverture.

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