Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

vendredi 15 août 2008

Woody Allen "Dieu, Shakespeare et Moi"


Comment survivre dans ce monde actuel sans l'humour de Woody Allen. Depuis la mort de Pierre Desproges, il est ma planche de salut. Car avec lui, l'intelligence, la culture sont toujours au rendez-vous. Quand vous pensez au vide abyssal des sketchs de Dubosc, Dany Boon, la vulgarité d'un Bigeard, et toute la soi disant scène humoristique qui se disent "héritiers" d'un Coluche que je rends absolument responsable de l'affaissement culturel de la France. Ces textes mal écrits, démagogues cela a pu faire rire (sauf le classique des dragées fuca qui est à mon avis le seul sketch réussi de tout son répertoire) mais cela ne fait plus rire. On le porte aux nues mais attention même les statues les plus robustes se fissurent par l'usure du temps. Sans compter que Coluche je le rends responsable d'un désastre immesuré encore : la mort du meilleur acteur de tous les temps : Patrick Dewaere. On n'offre pas impunément une carabine à un tel écorché vif... Carabine que Patrick utilisera pour se suicider quelques temps après.
Pour en revenir à Woody-le génial- Allen, ce livre a été un bonheur de tous les instants.
La réécriture des passages de la Bible (ancien testament, Abraham, Job) pour commencer. Mais ils attendent quoi les biblistes, le Vatican pour lui donner le feu vert afin qu'il puisse réécrire la Bible en son entier (pourquoi pas avec l'aide des joyeux lurons que son les Monty Pithons) cela ferait un carton durant les messes.
Le petit précis de désobéissance civile qui devrait être la lecture favorite des futurs révolutionnaires ou syndicalistes fatigués, usés. Woody nous ouvre de nouvelles perspectives tout aussi délirantes que subtiles. Je dédicace ce passage à mes amis les Troospeanautes.
Sa vision sur les débuts de l'argot.
Sans oublier le passage savoureux "si les impressionnistes avaient été des dentistes" que l'on dévore. Ce sont des courriers de Vincent Van Gogh à son frère Théo.
Et le fin du fin : le Call Culture basé ou la recherche d'une Call Girl intellectuelle pour discuter culture...
Je pourrais tous les citer et personnellement j'envie ceux qui ne l'on pas encore lu rien que pour la joie de la découverte.
Ah quand on m'apprendra la mort de ce très grand homme je dirai simplement "Ah ! C'était le bon temps ! On savait encore rigoler" et j'aurai une pensée pour un autre très grand Jerry LEWIS.

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