Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

lundi 25 août 2008

25 août 2001- 25 août 2008



Sept ans déjà que tu nous manques. Sept ans que l'on te cherche partout, qu'on garde précieusement ta voix par les cd, dvd. Ta voix rocailleuse de tendresse. Cette voix qui nous bouleverse.

On te cherche encore sous les traits de ton François de Frangin... Tiens tiens les cheveux blancs, c'est LUI, il commence à avoir les même rides. Il a compris l'essentiel tu lui a ouvert la voie. Mais ce serait injure d'aimer quelqu'un pour un autre. Tu as vu le coup d'éclat de ton petit frère pas mal ! mais j'en suis sure que tu l'aurais poussé à aller à plus de provocation de donner le coup de pied dans la fourmilière. Toi qui écrivais "C'est douloureux d'être artiste/Dans un couloir de l'Assemblée"

Tu sais que tes livres ne sont pas loin et quand Miss D (ou Mademoiselle Déprime) pointe son nez, j'ouvre sur un de tes textes et j'ai l'impression que tu es la près de moi.

Oh ! en ce moment certainement, tu dois te marrer en compagnie de tes potes, Patrick, Léo, Georges pour ne citer qu'eux. Il n'y a pas d'internet pour te dire que l'on pense à toi mais seulement un regard posé la sur le ciel en me disant que la haut IL est la. Il faut bien que le bon Dieu s'ennuie ferme au Paradis pour nous chiper les meilleurs.

Si tu savais que le jour ou j'ai appris ton départ, j'étais inconsolable, je ressassais ce fameux samedi après midi de 1993 ou je t'avais rencontré. Je me sentais un peu responsable de n'avoir peut être pas dit le mot qui t'aurais sauvé et combien de personnes qui t'ont rencontré ont pu penser pareil. Tu étais aussi fragile que du cristal, tu étais un gosse à protéger. J'étais trop jeune, trop conne. Quand donc on m'a appris cette nouvelle, j'étais triste comme pas possible. Mais quand les évènements du 11 septembre se sont déroulés, je me suis dis "Tant mieux, IL ne voit pas ça, il ne voit pas l'horreur qu'est devenue notre humanité, IL n'aurait pas supporté ça". Et je t'ai gardé tout le temps dans mon coeur. Tu n'es pas mort tu seras éternel car d'autres après moi te découvriront et t'apprécieront. Tu seras toujours vivant tant que je vivrai...

PHILIPPE LEOTARD ON T'AIME.... Et comme tu le disais et comme tu me l'avais dit "Si je me suis trompé en disant : je t'aime, je préfère avoir dit je t'aime. On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer"


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