LA TRILOGIE DE JEANNE LA POLONAISE - Yves VIOLLIER

Je le tiens, le feuilleton de l'été. Éteignez vos postes TV ou Radio, coupez même la musique de Jacques BREL qui est sur votre droite juste après mon profil. Et mettez cette musique durant la lecture de ce post.

Cette musique pourrait être la bande son de cette saga, c'est cette musique qui a poursuivi les amours de Jeanne et de Stefan

Tome 1

Pas de temps mort avec Yves Viollier, on embrasse tout de suite le personnage de Jeanne. La très jeune Jeanne, éprise d'absolu, d'aventure et qui quitte un destin tout tracé. Celui concocté par sa mère, un beau mariage avec Louis, un gendre idéal conforme aux us et coûtumes de son rang. Elle quitte donc sa Charente natale pour la Pologne ou elle y découvrira l'amour sous toutes les facettes mais aussi le grand amour en la présence de Stefan, son employeur, père des cinq enfants dont elle a la charge éducative, bien plus âgé qu'elle et marié. Mais les amants cèdent à un implacable amour qui va les consumer... Jusqu'à ce que Jeanne tombe enceinte...

Tome 2 "Il neige encore à Varsovie"

Fuyant le scandale évident, Jeanne quitte précipitemment sa chère Pologne et surtout Stefan. Elle retourne dans sa Charente, épouse sans broncher Louis qui l'attendait et qui veut bien reconnaître l'enfant. Elle met au monde assez difficilement un petit garçon Stephane. On aurait pu croire à une Jeanne domptée et calmée. Ce n'est pas la connaître. Au contraire, elle saute sur la première occasion pour partir... en Alexandrie. Laissant derrière elle son enfant à la charge de Louis. Mais le destin s'amuse sous un fond de nuages sombres de la première guerre mondiale...

Tome 3 "La force des larmes"

La on tombe des nues, on réalise que ce roman que l'on croyait inventé de toutes pièces est une histoire vraie. L'histoire de Jeanne, une vieille dame qu'Yves Viollier a visité des semaines durant. Une réelle et évidente tendresse liait l'écrivain et cette dame. Elle lui a tout raconté, ses bonheurs et ses drames. Drames qui jalonnent ce dernier tome, la perte des êtres chers qui sont d'autant de pertes de repères, de traces de possibilité d'héritages futurs...

A lire cette trilogie, on ne peut que repenser à notre trajectoire, à notre vie. On n'est pas forcément pas maîtres de son destin par les tragédies (guerres, maladies, etc...) mais on est responsable de ce que l'on fait de sa vie, nos choix ou nos non-choix, nos luttes, nos lâchetés... Jeanne même au plus profond de ses désespoirs n'a jamais baissé les bras et n'a jamais laissé le dernier mot à la fatalité.... Un exemple à suivre