Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

dimanche 29 juin 2008

Yasmina KHADRA


CE QUE LE JOUR DOIT A LA NUIT

Parution Août 2008
Mot de l'éditeur
Alors que Younes n’a que neuf ans, son père, paysan ruiné par un spéculateur autochtone, perd ses terres ancestrales. Accablé, l’homme doit se résoudre à confier son enfant à son frère, un pharmacien parfaitement intégré à la communauté pied-noir d’une petite ville de l’Oranais. Le sacrifice est immense. En abandonnant son fils, l’homme perd du même coup le respect de lui-même. Mais les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province.
Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Il découvre avec eux les joies de l’existence et partage leurs rêves d’adolescents privilégiés que ni la Seconde Guerre Mondiale ni les convulsions d’un nationalisme arabe en pleine expansion ne perturbent. Jusqu’au jour où revient au village Émilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des quatre garçons, écartelés entre la loyauté, l’égoïsme et la rancune que la guerre d’Indépendance va aggraver. La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.
Avec la verve romanesque qu’on lui connaît, Yasmina Khadra éclaire d’un nouveau jour ce conflit ayant opposé deux peuples amoureux d’un même pays. La grande originalité de cette saga qui se déroule de 1930 à nos jours repose sur une courageuse défense de cette double culture franco-algérienne que l’Histoire a, de part et d’autre, trop souvent cherché à renier.

L’auteur : Salué dans le monde entier comme un écrivain majeur, notamment par le prix Nobel J.M. Coetzee, honoré dans plusieurs pays (« Les hirondelles de Kaboul » a été consacré Meilleur roman de l’année aux États-Unis), Yasmina Khadra est l’auteur, entre autres, de « À quoi rêvent les loups », « Les Agneaux du Seigneur », « Cousine » K (prix de la Société des gens de lettres), « L’Écrivain » (Médaille de vermeil de l’Académie française), « La Part du mort « (prix du Meilleur polar francophone), « Les Hirondelles de Kaboul » (Newsweek Award ; Prix des libraires algériens), « L’Attentat » (Prix des libraires 2006, Prix de la critique, en Autriche) et « Les Sirènes de Bagdad ». Son œuvre est traduite dans trente-quatre pays. « L’Attentat « est en cours d’adaptation à Hollywood, et « Les Hirondelles de Kaboul » sera porté à l’écran par le cinéma français.





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