Né dans le Maine-et-Loire en 1910, Louis Poirier alias Julien Gracq est décédé le 22 décembre dernier à l’âge de 97 ans.
Il figure parmi les auteurs français les plus admirés par ses pairs. Il reste pourtant méconnu du grand public. Gracq le romantique, Gracq le perfectionniste des mots, laisse derrière lui une œuvre immense. « Au château d’Argol » (1938), son premier roman, souligne déjà la singularité de l’écriture Gracquienne. Il laisse aussi des carnets dont « Carnets du grand chemin » (1992), « Lettrines I et II » (1967 et 1974), mais aussi “La forme d’une ville” (1985) sur Nantes et d’autres récits, nouvelles ou pamphlets...
En 1951, il reçut le prix Goncourt pour son deuxième roman, « Le rivage des Syrtes ». Prix qu’il refusa et qu’il avait d’ailleurs décliné par avance, repoussant toute reconnaissance publique. Cet écrivain singulier, fidèle à la maison d’édition José Corti jusqu’à la fin de sa vie, n’était pas un homme de salon. Aux cercles littéraires parisiens, il préférait le calme de sa Loire natale, à Saint-Florent-le-Vieil où il demeurait.
Il fut l’un des rares écrivains publiés de son vivant dans la prestigieuse Bibliothèque de La Pléiade, en 1989.
©Jacques Boisléve
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