Elle croit que son calvaire va s'arrêter et qu'elle va revivre tout en restaurant le magnifique Logis de Tourtras qu'elle et son mari Bernard on reçu d'héritage. Mais ce n'est pas sans compter sur l'acharnement d'un corbeau, de ses manoeuvres d'intimidation et tentatives d'assassinats qui ne feront que faire rejaillir les blessures du passé.
Et de cette situation résulte un double (voire un triple je ne veux pas raconter la fin...) combat : un combat contre le corbeau et contre ses souffrances.
Yves Viollier a écrit certainement la un de ses plus beaux romans. A la fois avec un suspens incroyable aux multiples rebondissements. Il y a des livres qui petit à petit se défont comme des châteaux de cartes mais la au fur et à mesure de la lecture on sent que le logis est de plus en plus fort, qu'il se dévoile tout comme la vie de Renée...
On passe du toit, au parc , de la chambre au lit... Ce qui fait passer un peu comme l'infiniment grand vers l'infiniment petit... De ce qui a l'air grand immense, impossible d'atteindre deviendra petit et simple. Tout comme les révélations du passé de René....
Vous comprendrez que je veux rester dans le vague afin que vous puissiez profiter de cette lecture vraiment belle et émouvante... Je conseillerai ce livre à tout le monde et en particulier pour ceux qui ne connaîtraient pas Yves VIOLLIER !!!
En ce roman il a voulu dénoncer les souffrances des enfants dits de boches et surtout l'attitude répressive des autorités françaises lors de la libération qui se faisait un point d'honneur d'humilier les femmes ayant eu une relation avec l'occupant sans s'occuper des raisons valables ou aussi de la possibilité d'un amour sincère. La plupart du temps pour camoufler certaines lâchetés bien plus grave encore....
D'après l'écrivain Vendéen "elle voulait toucher le ciel" certes mais nous lecteurs ou lectrices on le touche à chaque fois dès qu'on lit un de ses livres et pas seulement on touche aussi à la beauté tout simplement
Permettez moi de terminer cet article par les paroles de la chanson d'un fils de boche lui aussi. Gérard LENORMAN qui avait chanté ceci :
Pourquoi mon père ?
En février quarante cinq, je suis né
Petit village de province, libéré
La jeune fille en crainte, délivrée
Jeté comme une lettre, un colis de promesses
Sans timbre et sans adresse !
Ma mère s'est débrouillée comme elle pouvait
J'étais les suites d'un homme du passé
Ses petits emplois de bonne, suffisaient
C'était pas la misère
Mais les amis de ma mère,
J'en avais rien à faire
{Refrain:}
Warum mein vater
Traîne dans mon cœur
Warum mein vater
Mon enfance pleure
Warum mein vater
Traîne dans mon cœur
Warum mein vater
Mon enfance meurt
Aujourd'hui j'ai un fils blond comme les blés
Le jeu des générations a gagné
Mais resurgissent les questions, oubliées
Auxquelles personne ne répond
Alors je me suis fait un nom
Que mes enfants porteront
{au Refrain}
Warum mein vater
Traîne dans mon cœur
Warum mein vater
Mon enfance meure
Mon enfance meure.
Une petite vidéo avec Yves Viollier issue du Salon du Livre de Brive.
Corrèze Télévision - Télévision Locale Corrèzienne - 30-12-2007
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