Marguerite DURAS a toujours été un modèle de femme depuis toujours.
Elle m'a toujours fascinée par tant d'amour pour les mots qu'elle se servaient pour exorciser ses propres maux. Il est vrai que sous l'apparence de la mémé volontaire se cachait une femme écorchée qui ne cherchait que l'amour absolu et la reconnaissance...
Elle est née le 14 avril 1914 Marguerite Donnadieu perd son père assez rapidement ; il meurt en 1918. Donc la voici à grandir dans ce milieu clos d'un grand Frère Pierre, de Paulo et de sa mère.
En 1943, elle change Donnadieu en Duras nom d'un petit village du Lot et Garonne et publie "Les Impudents".
Ce livre largement autobiographique. On y retrouve l'univers clos de la mère Mme Tanneran, Jacques l'aîné, Henri le deuxième frère et Maud que l'on peut largement comparer à l'héroïne de l'Amant car forcément ces 2 jeunes filles n'en font qu'une ! Marguerite Donnadieu alias Duras.
On y découvre une atmosphère étouffante par la volonté d'une mère qui favorise outrageusement Jacques, lui faisant passer tous ses caprices d'enfant gâté... Allant jusqu'à sacrifier sa fille....
Même schéma que pour l'Amant...
Je ne doute pas que pour ce premier roman Marguerite a puisé un maximum de sa propre existence puisque n y trouve un certain Georges Durieux avec qui elle trouvera un échapatoire à cette ambiance familiale vraiment trop lourde. Un George Durrieux qui pourrait être le clone de Robert Antelme avec qui Marguerite se marie en 1939.
Dans le livre on y parle de la grossesse de Maud mais pas de l'enfant thème récurent car Marguerite a été enceinte en 1942 mais a perdu malheureusement son enfant à la naissance.
Un magnifique livre pour celui qui n'a pas lu un livre de la Grande Dame... Autre bien sur que l'Amant...
Je suis en attente des 2 derniers livres testament de Marguerites : Ecrire (1993)et c'est tout (1995). Marguerite Duras est décédée le 3 mars 1996
En ce moment je suis à la lecture de Yann Andrea Steiner écrit par elle en 1992.
"S'il n'y a pas de musique dans les livres, il n'y pas de livres. Ce qui veut dire que quatre-vingt dix pour cent des livres ne sont pas des livres, ce sont des lectures, comme on lit un journal en prenant son bain" Marguerite Duras
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire