Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

lundi 26 novembre 2007

JD SALINGER AMAZING STORY Part III


Le temps de la Guerre

En 1942, après l'attaque de Pearl Harbo, il demande à être appelé sous les drapeaux, dans un sursaut patriotique. Il est intégré dans les services spéciaux de contre espionnage en 1943. Une partie de sa tâche consiste, semble t'il, à interroger des prisonniers de guerre. Mais il n'échappe pas aux violences du front et participe à la bataille des Ardennes.
Le 6 juin 1944, il débarque en Normandie, à Utah Beach. Lors de la libération de Paris, il se précipite au Ritz pour rencontrer Enest Hemingway et lu soumettre l'une de ses nouvelles, qui lui vaut l'appréciation de son aîné.
Tout au long de la guerre, Salinger soumet ses récits aux journaux. Plusieurs de ses nouvelles écrites alors évoquent les Caufield, sa première famille de ficton. Dans l'un de ces récits. This Sandwich has no mayonnaise, un soldat du nom de Holden Caufield est porté disparu...
Salinger ne traverse pas indemne le fracas e l'horreur de la guerre. Dans les semaines qui suivent la capitulation, il est hospitalisé dans un hôpital proche de Nuremberg pour dépression post traumatique.
Dans ses écrits, l'expérience du front ne sera presque jamais évoquée directement, mais plutôt au travers de soldats démobilisés et perturbés, ou de ceux qui portent le deuil des combattants disparus. Il récuse toute vision lyrique de la guerre.
"Je crois en cette guerre" explique Babe, le soldat héros de Last Day of the Last Furlough. "Mais je crois (...) c'est le devoir moral de tous les hommes qui ont combattu et vont combattre de la fermer, une fois que ce sera terminé de jamais le mentionner en aucune façon. Il est temps que nous laissions les morts mourir en vain".
A Girl I knew, nouvelle publiée en1948 témoigne d'une certaine face du traumatisme. Dans ce récit, Salinger exploite ses souvenirs du Vieux Continent, un Américain, en voyage à Vienne à la fin des années 30, s'éprend d'une ravissante jeune fille juive. Après la guerre, il apprend qu'elle est morte dans un camp de concentration.

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