Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

dimanche 2 mai 2010

"Transatlantique est mon coeur"

Les joggers sur la plage
Un trimaran au large
Le ciel est sans aucun nuage
Drapeau vert pour la nage
Je regarde la mer
J'ai l'impression d'être né hier

Benjamin Biolay in "Les joggers sur la plage" cd "Rose Kennedy"

Cher Benjamin,


J'avais marre d'attendre gentiement au parc ta venue. Marre de m'asseoir sur un banc. Voir les cerfs-volants, imaginer une balade sur une barque (ou une yole comme on dit par chez moi). J'ai donc décidé d'aller ailleurs voir si tu y étais.

Je t'ai imaginé partout, dans les rues de la ville baladant ton spleen comme l'aurait fait Baudelaire. Je t'ai rêvé dans les marais, qui auraient pu te faire penser aux "pénombre des Pays Bas". Tu n'es pas là physiquement mais tu accompagnes nos vies en faisant la bande son. Quelle musique ! quelles paroles ! Jamais je ne regarde la télé sans me chantonner "A l'origine". Et quand j'ai le cafard, je revendique haut et fort que je suis "Négatif". Et je "Regarde la lumière"... En sachant que peut être un "Rendez vous qui sait" ...

Hier, j'étais à la plage... Me prendre un paquet d'air. Et j'ai imaginé tes "Joggers sur la plage". Sion faisait un magnifique décors pour le clip que je me faisais dans ma tête. Cette plage aux mille et une lumières. Ce bourg aux maisons abandonnées nostalgiques, cette immensité de l'océan. Cette corniche propice aux balades romantiques et mélancoliques. Tout est délicatesse, tendresse... Si tu savais, j'avais même l'impression que tu étais sur "la plage" à attendre : "Je t'attendrai sur la plage". Je regarde par réflexe cette plage, la marée haute est en train de monter et je me rappelle de tes paroles

"La marée haute s'en vient
Par sa grâce il ne reste rien
De la foule
Infâme"

Et tu n'y étais pas, ni tes flamands roses non plus. Tant pis... Je continue mon chemin. Le coeur heureux car avec ta musique je vais vers des "Lendemains qui chantent"

"En ignorant le pire
En osant même un sourire
Des lendemains qui dansent
Sans pitié ni clémence"

A bientôt Benjamin !!!!




"Transatlantique est mon cœur, plein de bateaux à vapeur
J'ai des vues sur le bonheur, mais de vous à moi
Vous ne le verrez plus, vous ne le verrez pas

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