Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

dimanche 23 mai 2010

Il suffit d'un banc


Benji, il n'y a rien de plus morne qu'un banc vide au plein soleil.. Depuis des années je ne regarde plus les bancs des parcs pareil. Je vous imagine assis devant moi, fumant votre éternelle cigarette, observant tout ce qui vous entoure, votre regard terrible et fragile...On aurait comme témoin le silence, seulement les regards entre nous car il ne faudrait pas gâcher l'instant par des fadaises. En attendant, j'irai bien m'asseoir sur un banc moi aussi... Et mes pensées telles que les cerfs volants voleront vers vous .... Comme à chaque fois...


Les cerfs volants
by Benjamin Biolay


A mesure que le temps passe
Je mesure le temps qui passe
Et tandis que l'eau s'étend
Jusqu'à l'autre bout de l'étang
Je regarde l'aube claire
S'allonger sur 1es conifères
A l'aulne à l'orée du jour
Le soleil sera de retour
En dépit des années noires
Des années folles
Des heures de gloire
A la lisière du torrent
J'irai m'asseoir sur un banc
On ira faire un tour de barque
On ira déjeuner au parc
On s'embrassera dans le cou
Il y aura tout autour de nous

Les cerfs-volants qui planent
Quelques amants qui flânent
Un petit vent
Les parasols
Plantés dans 1e sol
I1 y a longtemps.

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