Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 11 juillet 2009

LA MALIBRAN



On en a fini d'évoquer la mort de Michael Jackson mais il faudrait faire le parallèle avec un autre destin aussi poignant et tragique : Celui de Maria de la Felicidad Garcia alias « La Malibran ». L'aura de celle qui deviendra l'icône du romantisme, cette Diva qui intrigue et qui compte encore beaucoup de fans. C'est un Miracle car on n'a pas d'enregistrement de cette voix si troublante qui faisait l'unanimité chez les écrivains (Delacroix, Stendhal, Sand, Musset, Lamartine, la plupart étaient ses amants subjugués) et même ses contemporains musicaux comme Chopin ! Il nous reste donc à imaginer cette voix.

Pour nous aider, il y a bien le fabuleux cd « Maria » de Cécilia Bartoli. Cecilia qui avait trimbalé durant toute sa dernière tournée, un musée itinérant avec les objets personnels qu'elle a récupéré de la Malibran. Cette Malibran qui a suscité tant de vocations et d'interrogation.





Le site officiel du musée Itinérant http://www.mariamalibran.net/fr/introduction




Le destin de Michael Jackson est similaire à celui de la Diva. Ils ont été maltraités par des pères exigeants et despotes. Maria doit son salut par son mariage de complaisance avec Eugène Malibran qui l'éloignera quelque peu des griffes paternelles. Elle gardera éternellement le nom de Malibran jusqu'à en devenir « La Malibran ». De prodiges, en prodiges, elle tissera une fulgurante carrière. Elle se séparera d'Eugène (mais conservera son patronyme pour la scène) tombe follement amoureuse du violoniste et compositeur Charles Edouard BERIOT, se marie avec lui et a un fils (Charles Wilfried qui sera un pianiste virtuose professeur d'un certain Ravel !).



Deuxième parallèle avec Michael Jackson, Maria, enceinte de quelques mois, fait une chute de cheval ce qui cause la perte de l'enfant qu'elle attendait. Ne voulant pas décevoir son public, elle continua à travailler, à répéter à vouloir à toute force honorer son public, elle mourra d'épuisement seulement à l'âge de 28 ans à Manchester, son corps est rapatrié à Bruxelles et mis dans un mausolée au cimetière de LAEKEN.



Déjà, je me souviens des étoiles dans les yeux de Cécilia qui parlait avec passion de cette dame, maintenant grâce à Gonzague Saint Bris qui a écrit un livre très intelligent, fluide et aisé à la lecture, je comprends mieux cette dévoltion. J'aime particulièrement Gonzague, qui reste malgré tout humble, s'efface toujours derrière son sujet. Au contraire, il fait en sorte qu'on se passionne pour lui et nous incite à lire tous les livres qui ont trait au sujet.





Un magnifique livre pour ne pas bronzer idiot.



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