Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

jeudi 11 décembre 2008

"Une fois sept" de Claude Michelet

"La plus perdue des journées est celle où l'on n'a pas ri" Sébastien Chamfort

"L'humanité se prend trop au sérieuxc'est le péché originel de notre monde" Oscar Wilde

Je ne savais pas par ou commencer pour étudier l'imposante bibliographie de Claude Michelet. Bon, c'est un peu au hasard que j'ai décidé de lire "Une fois sept" et comme on dit le hasard fait bien les choses !




En effet, si dans ma région on parle des gamins sous le noms de "Drôle" eh bien Claude Michelet aurait pu s'attribuer ce sobriquet à juste titre. Car c'était un sacré salgamin si si ! Être capable de jeter un pétard dans les toilettes, faire du patin sur les marbres du ministère, être le fou furieux au lance-pierres... La liste est longue. Quand Claude bien des années plus tard écrit ses "exploits" on sent qu'il en rigole encore. Qu'il a gardé son âme de gosse.




Comme vous l'aurez remarqué, point de nostalgie larmoyante, pas de fatalisme... Les évènements étaient assez douloureux ainsi ! Pas la peine d'en rajouter ! L'arrestation du papa, Edmond, ses retrouvailles après l'emprisonnement, les privations etc... Claude a le sens de surtout ne pas s'auto apitoyer sur lui même. D'ailleurs à l'époque, il était trop petit pour comprendre l'impact des évènements tragiques ou cocasses (comme la fermeture des maisons closes en 1946).




Une leçon de vie que cette famille hors du commun (et pas seulement par le nombre de gamins) nous transmet grâce à la plume de Claude. Un exemple à suivre, un apprentissage de la solidarité familiale qui fait contrepoids quand les temps sombres sont la.




A lire et à redécouvrir sans cesse... Car le roublard Claude a du nous planquer des petits détails que l'on ne voit pas forcément à première lecture.




Bon je précise que la couverture qui est sur mon blog est assez ancienne mais je ne pouvais pas résister au plaisir de faire découvrir la tête de Claude (assez ressemblante au papa) quand il était un drôle de drôle...




J'attends donc avec impatience les biographies de Claude "Mon père Edmond" et celle sur Claude par Monsieur Panen que j'avais commandés à l'Espace Despret.




Je pensais après ma première rencontre à Brive que Claude Michelet est un sacré monument, un bon vivant, je ne me suis pas trop trompée. Vivement Montaigu donc que je puisse à nouveau le rencontrer. Je comprends pourquoi Yves Viollier l'aime bien, il est tellement attachant.

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