Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

lundi 1 septembre 2008

"La Vraie Liberté" Eveline THOMER


J'étais en train d'hésiter, dans ma découverte de l'univers d'Eveline Thomer, entre deux livres "la maison d'en haut" et "Mystère en Vendée" quand un ami écrivain, Christophe Prat m'a vivement conseillé "la vraie liberté".


J'ai donc commandé ce livre puis dès que je l'ai reçu j'ai lu le résumé. Ouh la la ! je flairais le pathos- bons- sentiments à l'horizon. Il faut dire que je suis de la génération qui a été lourdement traumatisée par les séries écrites , produites et jouées par Michael LANDON ! La fameuse petite maison dans la prairie et les routes du Paradis dont on ne mesure pas encore l'étendue des dégâts dans les cerveaux des enfants de l'époque et de la fameuse ménagère de moins cinquante ans. Moi c'est simple dès l'entente de la musique du générique c'est l'overdose.


Bon calée dans mon canapé, je pars à la lecture du livre et O surprise ! Je ne l'ai pas lâché. Il est magnifique par l'écriture (pas mal le coup de montrer les deux visions sur l'histoire : un côté celle de la Tata et l'autre celle du gamin. Astucieux pour le coup... Miss Barbery auteure de ce que j'appelle "l'inélégance du hérisson" y pourrait prendre des cours).


Et surtout magnifique de ce que véhicule comme message : les miracles viennent de nous et seulement de nous. Certes il on vit dans une société et la chance c'est de tomber sur des bonnes personnes mais il est vrai que l'on a jamais quelque chose sans travail. La tantine a bien su l'inculquer à son neveu et le résultat est la... Ne compter pas sur moi pour raconter la fin !!!


Les gens, actuellement, jouent sans cesse la carte de la victimisation. "CHE PO MO FAUTE CHE LA FAUTE AUX ZAUTRES" on entend à chaque coin de rue. Les personnes se "déresponsabilisent" de leurs actes. Et pourtant, si certains sont en situation d'échecs personnels, professionnels au lieu de jouer la carte de la fatalité, feraient un bilan d'eux même et de se changer Eux ! Je me souviens des paroles d'une des rares chansons que j'aime bien de Michael Jackson "Man in the miror" dont la traduction de la phrase récurrente est celle ci :


Si tu veux faire du monde un endroit meilleur
Jette un oeil sur toi même et change !


Pour en revenir au gamin en difficultés, il suffisait d'une attention particulière d'une personne extérieure de son milieu proche de sa famille et aussi un instituteur qui réussit à éveiller sa curiosité. Comme m'avait dit un prof de maths qui m'avait convoquée car je lui avait dit que j'étais nulle en sa matière "il n'y a pas d'élève nul en maths, mademoiselle, seulement des mauvais profs". Il avait raison...de 2.5/20 de moyenne traditionnelle, j'avais eu en 2 mois 8,5/20 un petit miracle en somme.


Ce livre est à offrir aux parents qui ont des enfants en difficultés scolaires... En cette veille de rentrée scolaire cela serait pas mal.



3 commentaires:

MFB a dit…

"La petite maison dans la prairie" n'a pas toujours fait des dégâts... j'en redemande moi, même si ça dégouline de bons sentiments... mais j'aime ça ! Pour Evelyne Thomer, au prochain salon du livre où elle passe c'est sûr que je lui achète un ou deux livres.

MFB a dit…

J'ai oublié de dire que dans les séries cultes "bons sentiments" je redemande aussi et surtout "ma sorcière bien-aimée"... à faire voir à cricri - tiens - pour la gentille belle-mère !!

Anonyme a dit…

Eh bien, Sabine, je t'avais recommandé "la vraie liberté" et tu m'as recommandé (indirectement) "la tête en friche".
Je tiens à associer les deux ici, sur ton merveilleux blog (merveilleux dans le sens où tu fais ton travail de critique honnête, comme Nolleau.

Pour moi, je le dis très sincèrement, les 2 livres qui me restent en mémoire "émotionnelle" depuis quelques 6 ou 7 mois, ce sont "la vraie liberté " et "la tête en friche".

Ces 2 romans, ils sont indissociables dans mon esprit, parce qu'ils m'ont fait pleurer tous les deux.
Des romans comme ça, qui me font venir les larmes aux yeux (ou plus, demandez à ma grande fille) j'en redemande chaque année !

Christophe

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