Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

samedi 5 juillet 2008

"La voyageuse de nuit " Françoise CHANDERNAGOR



Permettez moi de pousser mon coup de gueule amis écrivains...


CELA DEVIENT LASSANT....


Oui cela devient lassant ces portraits de mère aussi désespérants ou tristes. D'après vous on est des personnages forts et redoutables, soit on se fait avoir une vie durant... Bref des tragédiennes... Alors que je rêve d'un portrait d'une mère décalée, avec beaucoup d'humour et de recul... Et oh toute femme devenant maman ne sombre pas dans la dépression forcément loin s'en faut... Alors un petit effort...


Je viens de lire "la voyageuse de nuit" Une maman Olga qui décide de fermer les yeux à l'annonce de sa maladie incurable laissant ses 4 filles dans le plus grand désaroi. Pourquoi cette étrange attitude de renfermement ? Les filles vont se poser plusieurs fois cette question et ne sauront qu'à la mort de leur maman. A la suite de la mort de la mère, s'ensuit une longue période éprouvante à chacune d'entre elles car devant réapprendre qu'en plus avoir été les filles de leur mère, elles sont soeurs avant tout.


Ce récit nous fait circuler dans la complexité des relations mère filles et surtout des soeurs entre elles. Ces femmes ont toujours été dominées par leur mère et toutes relations entre soeurs étaient affectées. Françoise explique aussi que chaque enfant a une vision différente de la mère. Ceci équivaut pour toutes les familles, chaque enfant a une image propre de ses parents et par extension de chacun des membres de sa famille.....


En plus du récit propre au roman, Françoise nous décrit les hopitaux de soins paliatifs pour mieux montrer les limites de ce genre d'endroit et ensuite faire un coup de chapeau pour le personnel dévoué à leurs malades.


Ce livre est remarquablement écrit (mais la fin reste une énigme, en plein milieu de chapitre et en pleine action. A moins que Françoise agissant ainsi décide que seuls les lecteurs imaginent la fin de ce livre). Tout d'abord ce flou, car on entre pas dans l'intimité des gens facilement, il faut apprendre à les découvrir. Ensuite ces personnages si attachants et surprenant à la fois...


Mais laissons Françoise, elle parle mieux de son livre que moi cliquez sur ce lien




Un livre passionnant mais à réserver pour les soirs d'hiver car pesant et lourd....

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails