Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

lundi 28 avril 2008

L'ELEGANCE DU HERISSON Muriel BARBERY



Bon, j'ai un problème avec ce livre. J'ai un sentiment assez mitigé et déçu.

Bon, je vous explique le début !

Depuis des semaines, certains qui fréquentent la médiatèque faisaient des palabres concernant ce livre. Quand j'ai dit que je ne l'avait pas lu on me regardait telle une extraterrestre et "Quoi, il ne faut pas louper ce chef d'oeuvre !" Bon enfin il a été disponible, je l'ai pris et j'ai commencé à le lire et j'ai eu du mal à le finir pour plusieurs raisons :
Le personnage de Renée n'est pas vraissemblable ou tout au moins trop de chapîtres lui sont consacrés. Des méditations qui s'ajoutent au unes et aux autres, aussi lassantes les unes comme les autres. On aurait pu y faire un personnage attachante comme Odette Toulemonde d'Eric Emmanuel Schmit ou tout au moins un binome de petites mamies telles les Soeurs Robin d'Yves Viollier (avec la présence de Manuella) mais je n'ai pas trouvé d'accroche sentimentale chez Renée, le genre d'étincelle qui peut nous pousser à savoir comment elle va finir ! Et c'est dommage, car elle aurait pu être un personnage crédible !
Le personnage de Paloma, manque de fraicheur, manque d'insouciance pour faire un personnage réel. Même une jeune ado surdouée ou vive d'esprit garde néanmoins son âme et l'esprit de son âge.
Ces deux personnages sont pour moi les marionnettes de l'écrivain qui n'a pas le courage de dire haut et fort ce qu'elle pense et qui n'a qu'une envie de se la jouer grand écrivain. Ces méditations sur la grammaire, les jeunes mettant le feu, la vieillesse, Kant, la bourgeoisie etc... sont tellement pénibles à lire : j'en ai ressenti presque de l'arrogance, "tenez vous ne le saviez pas hein !". Alors que toutes ses pages, Muriel Barbery aurait pu les garder pour d'autres livres...
Françoise Sagan avait coutume de dire «La culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.», l'auteur de ce livre aurait pu le méditer et se l'appliquer !
Un livre qui aurait pu être volontiers amputé d'au moins de 100 pages pour en faire un livre sympa. Car le sujet en lui même, cette rencontre de cette gamine et de cette concierge que tout oppose aurait pu faire mouche et être réellement un livre que l'on voudrait relire volontiers.
DOMMAGE donc....

1 commentaire:

MFB a dit…

Coucou Sab, j'ai commencé à le lire pour me faire un avis, je suis rendue à la moitié et pour le moment j'ai un avis mitigé. Je trouve le sujet formidable, mais la première partie m'a parue un peu longuette à part quelques chapîtres savoureux comme le rendez-vous chez le psychiatre. J'en suis arrivée à la période de la rencontre avec le Monsieur Japonais, et les deux héroïnes, et là je trouve que le roman prend tout son sens. Pour le moment, le reproche que je ferais serait plutôt l'utilisation un peu pédante de mots inusités et les références philosophiques un peu compliquées pour des neophytes, dans la mesure où ça se veut quand même un roman et non pas une thèse. Je pense le terminer ce week-end, je te donnerai mon avis définitif.
Bises, c'est génial de pouvoir parler ainsi littérature sur ton blog. J'ai remarqué que maintenant tu nous transmettais tes propres commentaires sur les romans, et ça me plait énormément, on ressent plus la sincérité et ta personnalité. Bref, continue comme ça, c'est génial. J'espère te voir prochainement à la télé...

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