Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

vendredi 5 octobre 2007

UNE DES MERVEILLES DE LA LANGUE FRANCAISE























On trouve dans la littérature des exemples raffinés de lettres codées.
Voici trois exemples de correspondance entre George Sand et Alfred de Musset où des messages intimes sont camouflés. À vous de les découvrir!
Ces lettres codées, les plus connues de la langue française, n'ont en réalité été écrites ni par George Sand, ni par Alfred de Musset. Il s'agit d'un canular dont on évalue l'origine entre 1870 et 1915.
George SAND à Alfred de Musset


Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.

(le lecteur averti se contentera de ne lire qu'une ligne - en italique- sur deux afin de découvrir le sens réel de ce message)

Lettre de Alfred de Musset à George Sand

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cour
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux

(Il s'agit ici de ne lire que le premier mot de chaque phrase.)

Réponse de George Sand

Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.
(Même procédé que la réponse d'Alfred de Musset)









1 commentaire:

Anonyme a dit…

Imaginons...que Sabine écrive à son bel amoureux :-) Imitant les facéties de Georges par exemple... Que cela donnerait-il ? Patience, j'y travaille Sabine :-)

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