Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

dimanche 3 mai 2009

« BB 60 » François Nourissier


François Nourissier à l'époque de l'écriture de ce petit livre était un jeune écrivain. C'est au hasard d'une promenade dans la foire du livre de Francfort qu'il découvrit à travers un texte en italien toute la beauté de Brigitte Bardot qui était au firmament de sa gloire. Il en décida de lui rendre hommage à travers ce petit livre de 60 pages.
Quel régal de se plonger dans ce petit livre. Surtout pour celles et ceux de ma génération qui n'ont pas connu cette période. J'ai réalisé tout ce que l'on doit (nous les femmes) à Brigitte Bardot. Cette libération salvatrice des mœurs, des attitudes trop longtemps réglementée par des éducations trop sévères. Cette modernité dans les tenues vestimentaires, cette mode qui a tant changé les femmes de cette époque et par ricochet la notre, les filles de ces femmes.

Cela sent la nostalgie dans toute sa splendeur, c'est doux et on remarque un François Nourissier aimant les femmes ! Car à travers BB, il rend hommage à toutes les femmes de France et leur offre une des plus belles déclarations d'amour écrites :



« Les filles d'aujourd'hui, lorsqu'elles poursuivent à travers les naïvetés de ce qui se fait et les complications du maquillage une plus soumise ressemblance à la femme-mode, ne se doutent guère qu'elles tâtonnent, tout simplement, à la recherche d'une femme classique… Elles se sentiront « bien dans leur peau » à l'intérieur d'une beauté que les siècles n'ont pas réussi à user »


Dire que ces mêmes femmes se pâmeront, bien des années plus tard, devant un Julien Clerc qui leur chantera « Femmes je vous aime » … Ah la ! la !



« De toutes les armes que nous offre la vie quotidienne pour régler ses comptes à la sottise, la jeunesse et l'impudeur d'une femme sont les plus douces »

J'informe que ce petit livre est antérieur au chef d'oeuvre de Nourissier "Petit Bourgeois".

Aucun commentaire:

LinkWithin

Related Posts with Thumbnails