Yves Viollier "Raymonde"

"Oh Dieu, pourquoi donc en mourant ne nous as-tu pas mués en dieux ! Ma trajectoire quand je m'éfforce de toute mon âme de la maintenir en droit ligne, si je me retourne elle ressemble à ces sillages laissés par les avions, dont le trait un instant précis, peu à peu se dissout, devient flou. Et tout est à refaire, tout s'efface, tout se ternit. Seigneur, donne moi un bout de ton crayon à la pointe si bien taillée, et guide ma main, que je fasse le portrait de ta création, que ce que j'écris te ressemble" Yves Viollier "Raymonde"



"Il va sans dire que la vie n'étant pas une bibliothèque rose elle ne respecte guère ces intentions édifiantes" François Nourissier in "Musée de l'homme"

mercredi 10 décembre 2008

L'Enigmatique Yves PASTELS



Je vais vous parler comme le dirait la chanson d'un temps que les jeunes de moins de vingt ans ne connaissent pas forcément.


Je parle d'un temps ou portables, Facebook ou myspace et autres Messenger msn et consorts n'existaient pas et pourtant on étaient heureux d'être jeunes. On avait nos petits messages subliminaux, nos petits mots secrets pour se donner des rendez vous entre amoureux. On recopiait, on détournait les textes des grands auteurs (ce qui impliquait une certaine connaissance de lincontournable collection "Lagarde Michard" tout au moins). Puis les plus hardis, les plus inconscients se sont mis à composer des petites strophes et des poésies à la gloire de leur amour, le temps qui passent, les états d'âme du moment. Ce qui avait plus de gueule que ces fameux textos et sms barbares n'est ce pas ! Ces codes issus des cités qui dénaturent la beauté de la langue française, qui rend les utilisateurs presque analphabètes et abrutis.


Ce petit groupe s'est vite scindé en deux d'une manière naturelle : ceux qui avaient du talent et ceux qui en avaient pas et dont on remercie volontiers au nom de la sauvegarde de la littérature d'avoir arrêté. J'étais dans la seconde partie...


Mais Yves Pastels lui a eu raison de continuer. Ses poèmes sont attachants fougueux et on ressent la sensibilité de l'auteur. Ces petits bouts de poèmes mis bout à bout construisent tel un puzzle un coeur, sa vie, ses espoirs, ses rêves simples. D'un jeune homme qui veut aimer le monde, avoir une belle à ses côtés et avoir des enfants à embrasser matin et soir !


A t'il réussi ? Je vous répondrai que oui surtout si je vous dit que Yves Pastels est le pseudo qu'Yves Viollier avait emprunté pour faire publier ces textes en 1966.


Un document rarissime que j'apprécie à sa juste valeur et que je conserve précieusement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les yeux écarquillés,

c'est une expression très forte, qui peut être propre à des situations tragiques ou des situations heureuses ! Ou plus simplement par des poussières de bonheur empruntées à nos vies.
Rien que par le choix de ce titre, Yves Viollier illustrait son immense sensibilité, n'est-ce pas, Sab ?

Christophe Prat

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